Le Temps y hne tout de sa double page de ce 5 novembre. La « rivalit amicale » entre J. joergen Klopp et Pep Guardiola un « tourn au vinaigre », comme le « prouvait » les petites piques que les deux gourous de la Premier League s’tait r cemment chang es par des journalistes interpos s. Des journalistes qui ont de l’ue des vides ravissés de pouvoir pimenter leurs aperçus du match de ce dimanche. Le respect mutuel est une chose choisie admirable tant qu’elle est servie petites doses, mais, au-del , une partie trop copie nuit. Le respect ne fait pas vendre ; la d testation, voire la haine – oui.
Nous n’en sommes pas encore au même stade que les promoteurs de boxe qui veulent faire passer leurs canassons de meeting de station balnéaire pour des pur-sangs quand une vague ceinture des lourds version XYZ est en jeu. Du coup, il faut broder, forcer le trait, voire le dénaturer complètement. Unai Emery, à qui on rapporte les rumeurs d’un dîner privé entre Raul Sanllehi et José Mourinho, se fend de quatre mots : « C’est moi le coach ». Le temps de tomber sur le bureau d’un rédac-chef de tabloïd, cela devient « le défi lancé à ses dirigeants » par le manager menacé. Tout est si lisse en PL de nos jours qu’il faut bien trouver des aspérités là où il n’y en a pas, tout juste une miette sur la nappe.
Pas d »animosité… verser l’instant
Il est loin, le temps des duels verbeaux entre Mourinho, Wenger, Ferguson et Benitez. Antonio Conte tait prometteur dans le genre, mais est parti trop vite pour exprimer son plein potentiel. Pep et J rgen avoir agr un pacte tacite de non-agression, se trouvant de jolis compliments, se faire la bise – j’exag re peine – quand ils s’accusent dans leurs stades respectifs. On se croirait presque revenu au temps o ces deux grands copains, George Graham, alors manager d’Arsenal, et Terry Venables, en poste aux éperons, s’asseyait c te- -c te lors des conférences de presse d’apr s-derby, au grand d sespoir des m dias et de leurs propres Fans.
Fort heureusement, Guardiola y est allé de sa petite phrase (« Parfois, il plonge », faisant allusion à Sadio Mané). Klopp, qui est un communicateur bien plus fin et plus habile que le Catalan, choisit de ne pas répondre tout en répondant, en faisant allusion à la propension des joueurs de Man City pour les soi-disant « fautes tactiques » qui leur permettent de stopper les contres de leurs adversaires avec beaucoup de, comment dire, de métier ? (Une conviction, parfois empreinte d’admiration, partagée par 99% des observateurs, le 1% restant se chargeant de la publication du match programme des Citizens et de la gestion de leurs comptes sur les réseaux sociaux). Une pincée de levain avait été versée dans le pain de la discorde. Celui-ci retomba un peu lorsque Guardiola « expliqua » deux jours plus tard combien il admirait Mané, c’est vrai. Mais il faut bien se contenter de ce qu’on a, qui était mieux que rien.
Vid o-Klopp R étang Guardiola : « Man n’est pas un plongeur ! »
Or, ce qu’on a, en termes de rivalité et d’animosité entre les deux clubs qui écrasent ensemble le football anglais depuis dix-huit mois, est quasi-inexistant. Il se peut qu’un jour lointain, les fans de Liverpool aient pour réflexe d’inscrire en premier la date de leurs matchs contre City dans leurs agendas lorsque le calendrier de la PL est publié. Ce n’est certainement pas le cas aujourd’hui. Pour les Reds, c’est Man United en premier, puis Everton, puis les autres. Pour les Citizens, c’est Man United, puis… sans doute Liverpool, désormais, mais sans que cela revête une signification si particulière que cela pour le moment. Dans quelle terre pourraient bien plonger les racines d’une vraie rivalité ?
Il manque encore une partie d’irrationel
Le City de 2019 est en effet un animal qui n’appartient pas au même genus que celui qui fut son incarnation précédente, celle d’avant le départ de Maine Road, celle, surtout d’avant l’arrivée d’Abou Dhabi. Il existe une solution de continuité d’un type unique entre le City d’avant 2008 et celui d’après. Unique, oui, même au regard de la transformation du PSG qatari, car City, sportivement, n’existait plus comme compétiteur, même dans les fantasmes de ses supporters. Le PSG demeurait un prétendant (décevant ou pas n’importe pas ici), et au moins un vainqueur de coupes. Pas City. Le fil de son histoire depuis les glorieuses années 1960 et 70 était celui d’échecs répétés, sur lesquels les fans avaient bâti une identité à part dans le paysage du football anglais, dont une capacité hors-norme d’auto-dérision était l’ingrédient principal, qu’on chercherait en vain du côté de l’Etihad de nos jours.
Liverpool, par contre, et c’est d’ailleurs l’ailleurs l’une de ses forces, est toujours demeur de Shankly, Paisley, Fagan, Dalglish, Houllier et Benitez. La base sur laquelle un rival authentique, nourrie par autre a choisi que l’artifice des moyens financiers, aurait peut – être pu tre et se d velopper, n’existait plus. La proximité des deux villes ne changer rien l’affaire. Dans l’esprit des Rouges, la quipe de Manchester, c’était, c’est et ce demeurera United.
Klopp a tout compris de L’unitic de Liverpool, d’Assembly. Guardiola, lui, n’a rien eu comprendre, car sa mission tait d’effacer le City loser de L’ardoise, de recr er ce club de A Z. L’alt rit de leurs marches n’a pas servi de ferment un conflit pour, malgr l’empêchement des duels entre leurs quipes et les controverses qui ont parfois entour s – comme le carton rouge de Sadio Man dans la racl E 0-5 des Reds L’Etihad en septembre 2017 ou la non-expulsion de Vincent Kompany lors de la victoire 2-1 des Citizens en janvier dernier, S’AV finalement Ra d cisive dans la conquête du titre.
Leroy Sane, Manchester City vs LiverpoolEurosport
Sur un bien eu droit des rencontres incroyables, don’t le 4-3 des rouges Anfield en janvier 2018 fut pour moi plus belle, depuis la minute d’applications avant le coup d’envoi pour Tommy Lawrence – le gardien de Shankly, tout juste – jusqu’Ã une conclusion haletante, dans laquelle un City magnifique de g n rosit fut tout pr s’accomplir un miracle. Mais, au del du jeu en lui-m me, et de l’enjeu, il continue de manquer quelque choix ce visage–face. De la rancoeur. Des souvenirs d’Injustice. Une partie d’irrationnel, d’affecte ne cause pas les rations de GN.
Cela peut changer, si tant est que l’identité guardiolienne de City soit pr serve au del de son passage la T te de l’équipe, ce qui n’a rien d’évident, et que ces deux clubs en constituant un duo comparable à L’Arsenal et de Manchester United entre 1998 et 2004. Mais cela pris du temps. Aujourd’hui est trop t t.