C’est une enquête te sid rante parue dans Lib ration qui l ve le voile sur une affaire gla ante : les entretiens pervers à se livre Christian N., un ancien responsable RH, officier au Ministère de la Culture, lors des entretiens qu’il fait passer. Le fonctionnaire, qui a officii comme directeur régional adjoint des affaires culturelles de la région Grand Est, avant de rejoindre les ressources humaines de la Rue de Valois, a administrateur des candidats des jours avant de l’isolement jusqu’à ?ce qu’?elles urinent devant lui. Un rituel humiliant qui a dur pendant presque dix ans.
Les » expériences « de Christian N. tait considérées dans un fichier Excel depuis 2009 et jusqu’en 2018, date qu’il a t vis par un » retrait d’emploi », dans » l’int r t de son service » avant d’être r voqu . Le suspect R v le pr s de 200 noms, accompagné s de commentaires, o il relate les r actions des jeunes femmes victimes du crime.
Les témoignages des victimes, récoltés par Libération, évoquent un « traumatisme » : « J?ai uriné par terre, quasiment à ses pieds. J?étais humiliée et honteuse », rapporte une d’elles, se remémorant un entretien d’embauche. « J’ai baissé mon pantalon et ma culotte, et j’ai uriné. Pendant ce temps, il tenait son manteau devant moi pour me cacher et regardait mon visage », relate une autre. L’une d’elles a même été hospitalisée pendant quatre jours, en raison d’une sévère infection urinaire. Une autre assure même à « Libération » avoir écrit deux courriers en 2016 à Fleur Pellerin et Audrey Azoulay, à la tête du ministère cette année-là, afin de dénoncer ses agissements. Sans réponse de leur part.
Une enqu te a t ouverte en janvier dernier. Fin mai, « le Canard entcha n » rapportait D j les agents de Christian N.. L’article incite certaines de ses victimes aller porter plainte. Le tournant majeur a eu lieu en juin : alors qu’il est en R union avec la sous-pr f te de Moselle, l’homme est surpris par un coll gue en train de photographier les jambes d’une sous-pr f te sous la table. Le t moin d nonce ses accords sa hi rarchie et la justice est saisie.
L’ancien fonctionnaire, qui a officii au Haut Conseil l’entre les femmes et les hommes entre 2013 et 2015, a t mis en examen fin octobre et plac sous contr e le judiciaire. Plusieurs faits lui sont reprochés : « administration de substance nuisible », « agression sexuelle par personne abusant de l’autorité conf r e par sa fonction », « atteinte l’intimité de la vie privée », « infractions la législation sur les m dicaments ».
Contact par Lib ration, Christian N. assume en partie les faits, mais assure n’avoir intoxique « que » « dix ou vingt » jeunes femmes. « C’était compulsif, mais il n’y avait pas chez moi un volont d’empoisonner ces femmes », clame-t-il.