Guerre en Ukraine: malgré le conflit, les Ukrainiens vivant en Suisse peuvent s’armer

À l’heure actuelle, la Confédération a découvert des trafics suspects ou des conflits entre Russes et Ukrainiens sur le sol suisse. Cependant, un armurier exprime ses craintes.

Image illustrative.

Un citoyen ukrainien vivant dans le canton de Zurich et titulaire d’un permis C a récemment commandé un fusil de chasse à un armurier bernois. Tous les documents obligatoires pour cette acquisition sont en règle, ainsi qu’un permis d’acquisition signé par la police zurichoise, mais le marchand craint toujours que l’arme et les munitions ne soient éventuellement impliquées d’une manière ou d’une autre dans le conflit russo-ukrainien, écrit samedi le « Berner Zeitung ». En raison de sa neutralité, la Suisse refuse d’exporter des vêtements de guerre vers l’Ukraine et d’autres pays, comme l’Allemagne, qui fournit de l’armée à Kiev.

En cas de doute, le marchand d’armes a contacté les autorités zurichoises, qui ont prouvé que la licence délivrée répondait aux exigences. Il n’a pas suffi de rassurer absolument l’armurier, qui se demande encore si la Confédération ne sera pas plus stricte.

La police fédérale (Fedpol) est transparente sur ce point : « Interdire à tous les citoyens ukrainiens d’obtenir des armes sur la base de leur nationalité serait discriminatoire » tant qu’aucun abus n’est détecté. La vente d’armes est interdite aux citoyens de 8 pays en Suisse, auxquels s’ajoutent l’Algérie, la Turquie, le Kosovo et la Serbie, selon le site de la Confédération. Deux critères principaux sont pris en compte lors de l’adoption d’une telle restriction :

Il y a eu des affrontements ethniques ou politiques entre les parties à la confrontation en Suisse ou la menace de tels affrontements est élevée.

Des armes à feu ont été introduites clandestinement dans ces zones de conflit depuis la Suisse.

Fedpol dit avoir examiné le scénario depuis l’invasion russe du 24 février. En conséquence, la menace de confrontation entre Russes et Ukrainiens sur le sol suisse est plus grande et « rien n’indique pour le moment » que des armes ou des munitions aient été achetées. des Ukrainiens ou des Russes qui auraient acquis de tels appareils en Suisse.

La police fédérale précise qu’en cas de vente suspecte d’une grande quantité de munitions, elle peut intervenir pour sauver la transaction. Ces arguments n’ont pas convaincu le commerçant bernois, qui se dit encore réticent à honorer la commande de son client ukrainien. tant que la guerre continue.

Il est possible que l’acquisition de quantités géantes de munitions passe inaperçue via Fedpol, écrit le « Berner Zeitung », qui note que l’acquisition de 10’000 cartouches ne se fait pas en Suisse. Par exemple, une entreprise de Berthoud accorde une réduction de 23% sur Instagram à l’acquisition d’une telle quantité de munitions. Selon l’armurier bernois, il n’existe pas non plus de registre centralisé des achats et des ventes de munitions en Suisse; Il serait donc assez simple de passer des commandes dans plusieurs régions en même temps sans éveiller les soupçons des autorités.

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