Session : Les Chambres n’ont pas besoin de restreindre le sucre dans les aliments

Après les Etats, le National rejette deux projets en ce sens des cantons de Genève et Fribourg. Au grand dam de la gauche.

Le sucre dans l’alimentation, un sujet dans les débats politiques.

Les quantités de sucre dans les denrées alimentaires sont limitées ou indiquées de manière compréhensible et transparente sur l’étiquetage. Après le Conseil des Etats d’hiver 2021, le National, dirigé par la droite, a refusé à son tour d’adhérer à deux projets en ce sens à travers les cantons de Genève et de Fribourg. Il a estimé que les efforts de l’industrie étaient suffisants.

Genève a cherché à limiter la teneur en sucres ajoutés dans les boissons commerciales et les aliments transformés. Objectif : réduire les effets destructeurs de son absorption sur la forme physique des citoyens. sauvez-vous des maladies », s’est défendue Stefania Prezioso Batou (EàG/GE).

La proposition de Genève a été balayée par 121 voix contre 67. Pour le primaire, le rôle de l’Etat n’est pas d’enseigner aux citoyens leurs habitudes alimentaires quotidiennes », a résumé Philippe Nantermod (FDP/VS) au nom de la commission. De plus, il est plus important de compter sur la volonté des marques de diminuer la teneur en sucre des aliments, selon lui. Et rappelez-vous que les principaux producteurs de boissons, en ajoutant Coca-Cola, n’avaient qu’à diminuer la teneur en sucre de leurs produits (voir encadré).

Fribourg, pour sa part, a cherché à rendre obligatoire la teneur en sucre dans la déclaration nutritionnelle. « La quantité de sucre ingérée quotidiennement ne dépasse pas l’équivalent de six cuillères à café, alors qu’en Suisse, la consommation par habitant est 4 fois plus élevée », a déclaré Valérie. Piller-Carrard (PS/FR). D’accord avec Fluous, la majorité a considéré. En effet, après la révision de la loi sur les produits alimentaires, il sera bientôt obligatoire de déclarer la teneur en sucre dans le tableau des valeurs nutritionnelles, a rappelé Philippe Nantermod.

Fribourg a également cherché à rendre l’étiquetage lisible et compréhensible pour tout le monde dès le début. Inutile, là aussi, puisque l’UE se met déjà en œuvre sur la question. Mieux vaut attendre ce que Bruxelles décide, explique Philippe Nantermod. Au grand dam de la secrétaire générale de la Fédération romande des consommateurs, Sophie Michaud Gigon (Verts/VD) et Laurence Felhlmann Rielle (PS/GE), qui ont tweeté leur mécontentement.

Pour rappel, les entreprises, en plus de l’organisation Coca-Cola et Riella, se sont engagées dans un communiqué le 14 février à réduire volontairement la teneur en sucre de leurs boissons de 10% d’ici la fin de 2024. Une quinzaine d’entreprises, dont Nestlé, Aldi, Coop, Migros, Danone, Cremo et Emmi, faisaient déjà partie de la « Déclaration de Milan », du nom de l’accord signé en 2015. Ils s’étaient engagés à réduire le sucre dans les yaourts et les céréales. Revers de la médaille : la teneur en sucre ajouté des yaourts a diminué de plus de 5 % depuis 2018 et celle des céréales pour petit-déjeuner de 13 %. L’objectif est de 5 % pour le yogourt et de 8 % pour les céréales.

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