Dans le monde, les murs se multiplient – Franceinfo

Le no man’s land situ entre la Californie et le Mexique, San Diego (17 avril 2018). (FREDERIC J. BROWN / AFP))

Il y a 30 ans, quand le mur de Berlin est tomb , il existe une douzaine de murs de paration de ce type sur la plan te. Et en 1989, apr s les v nements de Berlin, sur un pu se dire que les murs, c tait fini. Que c tait le pass . En fait, cest peu pr s linverse qui sest produit, en particulier depuis les attestations du 11 septembre 2001. Sur compte aujourd’hui entre 60 et 75 murs dans le monde, soit d j construits, soit en cours de construction.

Le nombre varie selon la D finition quon donne dun mur : plus ou moins solide, plus moins en dur. Mais quel que soit le nombre retenu, c’est norme. Et tous les continents sont concernés s. On peut citer quelques exemples don’t on na pas parle cette semaine : en Asie, il y a le mur construit par lInde pour se couper du Bangladesh. C’est le plus long mur au monde, 3 200 km ! En Afrique aussi, il y a de nombreux murs de séparation : entre le Maroc et lAlg rie, entre lAfrique du Sud et le Mozambique, entre le Kenya et la Somalie, entre le Botswana et le Zimbabwe, etc.

Cest L volution la plus r cente et la plus spectaculaire. Avec aussi un changement de la nature, de lobjectif de ces constructions. la fin du XXe siècle, les murs en Europe tait des parations difi es pour des raisons idéologiques, comme les deux Allemagne, ou pour des raisons religieuses comme les murs entre quartiers catholiques et protestants Belfast en Irlande Du Nord.

En ce XXI siècle, ils ont changé de nature : lEurope, dabord et avant tout, se barricade contre les afflux de migrants. Murs en Hongrie, en Gr ce, en Lituanie, dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. Et cette volution est dailleurs perceptible un peu partout dans le monde, par exemple avec le mur des tats-Unis la fronti re avec le Mexique.

Il reste peu de murs de nature id ologique ou religieuse. Il y a bien s r la s paration entre les deux Cor e, ou le mur entre lInde et le Pakistan au Cachemire. Mais les exemples sont relativement rares.

Les murs anti-migrants, un outil de communication politique

En termes de communication politique, c’est assez efficace : le dirigeant qui dresse un mur apparaît comme un protecteur aux yeux de sa population. En revanche, si on parle defficacit sur la capacité dissuader les migrations, alors pour le coup, cest tr s relatif. Dabord parce que ces murs, souvent, sont partiels. Ils ne couvrent quelle partie de la frontière. Le cas le plus r v dernier l rappelle, cest le mur entre les tatsUnis et le Mexique qui ne fait que la moitié de la distance, laissant un fleuve, le Rio Grande faire le reste.

Et puis surtout, les sp cialistes des mouvements migratoires estiment que les immigrants finissent toujours par trouver d’autres chemins de verser de contourner les murs existants. Lancienne conseillere de Barack Obama, Janet Napolitano disait sur le sujet : « Vous pouvez bien construire un mur de 15 m tres de haut si voulez, il y une aura toujours un pour trouver un chelle de 16 m tres ! »

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