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L’édification du temple Ram, à Ayodhya, en lieu et place d’une mosquée, divise les deux communautés depuis des décennies et a engendré des émeutes sanglantes.
Par Sophie Landrin Publié aujourd’hui à 08h31, mis à jour à 08h38
Temps de Conférence 4 min.
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C’est sans doute l’une des décisions les plus importantes de son histoire. La Cour suprême indienne a tranché, samedi 9 novembre, un dossier explosif qui s’oppose à hindous et musulmans depuis des décennies et qui a donné lieu à des affrontements intercommunautaires sanglants, plus de 3 000 morts. Sa décision constitue une immense victoire pour le gouvernement nationaliste de Narendra Modi et pour les hindous.
A l’unanimité, les cinq juges ont autorisé la construction d’un temple hindou à Ayodhya, dans l’Outtar Pradesh, en lieu et place de la mosquée Babri érigée au XVIe siècle par l’empereur Babur, premier dirigeant et fondateur de l’Empire Moghol en Inde, qu’une horde d’hindous en furie ont détruit en 1992. En forme de compensation, les juges ont demandé au gouvernement d’un autre terrain « bien en vue » à Ayodhya pour construire une mosquée.
Les hindous considèrent le site d’Ayodhya comme le lieu de naissance du dieu Ram, un des sept avatars de Vishnou. Ils affirment que la mosquée Babri a été fondée sur les ruines du temple de Ram. Une légende pour les historiens.
Comme souvent en Inde, cette affaire même religion et politique. Dès le milieu des années 1980, le Bharatiya Janata Party (BJP), le mouvement de Narendra Modi, s’en ‘en ‘en ‘en ‘est pour faire un symbole de l’identité indienne et une arme électrique idéale pour galvaniser les hindous. La reconstruction du temple de Ram fait partie des promesses du BJP qui souhaite effacer les traces des Moghols de l’histoire de l’Inde, imposer la suprématie des hindous et marginaliser les musulmans.
Le conflit s’est totalement envenimé au fil des années. Le 6 décembre 1992, une foule de militants hindous en colère avaient attaqué la mosquée Babri à coups de pioches et de marteaux, entraînant une vague de violence dans tout le pays. Vingt ans plus tard, le 27 février 2002, un drame sordide avait été généré par des militants nationalistes hindous du Gujarat qui s’étaient rendus en vain à Ayodhya pour « reconstruire » le temple de Ram. Durant leur voyage de retour, en train, ils avaient multiplié les exactions contre les passagers musulmans, des femmes avaient été séquestrées. Le train, stoppé dans un quartier musulman de la ville de Godhra, dans l’est du Gujarat, avait été pris pour cible par des musulmans qui avaient jeté des bombes inflammables contre un des wagons des nationalistes hindous. Cinquante-neuf d’entre eux avaient péri dans les flammes dont vingt-cinq femmes et quatorze enfants.
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