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72 ans après la partition, et après des mois de discussions, les deux pays ennemis inaugurent un pont qui permet aux sikhs d’accéder à un de leurs lieux saints.
Par Sophie Landrin Publié aujourd’hui à 05h54
Temps de Conférence 2 min.
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Il n’y aura pas de poignée de mains entre Narendra Modi et Imran Khan, mais pour la première fois depuis l’indépendance l’Inde et le Pakistan ont bâti un pont entre eux. Les dirigeants des deux pays ennemis doivent inaugurer, samedi 9 novembre, le corridor de Kartarpur qui va permettre de relier de deux lieux saints du sikhisme, Gurdwara Nankana Sahib, au Pendjab pakistanais, qui abrite le mausolée du fondateur de cette religion, le gourou Nanak, et Dera Darbar Sahib au Pendjab indien.
Voilà 72 ans que les pèlerins Sikhs aident à cet événement. C’est un peu une réparation de l’histoire. Le Pendjab a été coupé en deux par les Britanniques, au moment de la partition de 1947. Seulement 20 000 Sikhs vivent au Pakistan, mais 21 millions en Inde, ne sont pas 80% au Pendjab.
Le projet du corridor vers Kartarpur était déclaré de longue date par New Delhi mais a été bloqué par des années de froid diplomatique entre les deux voisins qui se sont trois guerres, notamment autour du territoire disputé du Cachemire. Après des mois de discussions, les deux pays ont signé, le 24 octobre, un accord sur les modalités opérationnelles du corridor long de 4,2 kilomètres. Le site du mausolée a été aménagé et aménagé avec un point de contrôle de l’immigration et un nouveau pont a été bâti.
Depuis l’indépendance, très peu de Sikhs avait eu la possibilité de se rendre à Kartarpur. 5 000 fidèles ont été adoptés chaque jour le passage, avec un simple passeport, sans obligation de demander un visa. Le moment est d’autant plus important que le 12 novembre, les sikhs célébreront le 550e anniversaire de la naissance du gourou Nanak. Né en 1469, près de Lahore, Nanak a voyagé durant 20 ans avant de fonder au Pendjab une religion qui aspirait à dépasser l’hindouisme et l’Islam. Il délivrera à ses fidèles un message de tolérance, de paix et d’égalité entre les hommes.
La frontière doit être franchisée avant le franchissement de la frontière, alors qu’il faut les accueillir à leur arrivée au mausolée. Parmi les pèlerins, l’ancien premier ministre indien Manmohan Singh, lui-même sikh.
Si les deux nations rivales ont sur eux leur animosité pour ouvrir ce couloir alors que les tensions demeurent très vives sur le Cachemire, c’est que la communauté Sikh est très. Chacun des protagonistes peut en tirer des bénéfices. Pour le quotidien Indian Express, Imran Khan qui « peine à reconstituer son économie et son image, le corridor de Kartarpur est l’occasion d’afficher le visage d’une nation modérée et de gagner de l’argent avec les pèlerins ». Ces derniers devront en effet verser 20 dollars au Pakistan pour pouvoir se rendre à Kartarpur. Les autorités pakistanaises ont expliqué que ces ressources serviront au site du mausolée.
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