Une ferme comme tant d’autres en França Condado. Al terme d’une tournée dans la commune de Bouclans, Emmanuel Macron a découvert une ferme où l’on élève des vaches Montbéliard, pour produire deux fromages locaux, le Comté et le Morbier. Selon les agriculteurs, la ferme de 140 hectares produit 580 000 litres de lait par an.
Arnaud Gaillot, 37 ans, dirige ce GAEC avec son épouse dans le secteur agricole et de l’élevage. Le président national de la JA a expliqué dans les colonnes de L’Est Républicain (article payant) qu’il avait lancé l’invitation au président pour ses échanges téléphoniques. récemment. Et qu’il l’a accepté. Il a cherché à recueillir les réactions et les critiques des Jeunes Agriculteurs qu’il constituait au niveau national. Mais aussi partir à la chasse à l’avenir. Leur but n’était pas de faire des annonces, mais d’avoir tout de même un échange post-mobilisation. Cela a encore secoué le pays et le président Macron a souhaité rencontrer l’un des acteurs de ce mouvement de jeunes agriculteurs », explique Arnaud Gaillot au lendemain de l’escale du chef de l’Etat dans son pays natal. Emmanuel Macron est resté 3 heures dans sa ferme, où d’autres agriculteurs étaient invités. L’épicerie fine, le comté et le Mont d’Or ont agrémenté cette étape fantastique dans ce village de 1 100 habitants.
Aux allures de rugbyman ou de faux coéquipier comtois, Arnaud Gaillot est à la tête du syndicat des jeunes agriculteurs depuis l’été 2022, date à laquelle il a été élu au Havre. Invité quelques jours plus tard par France 3 Franche-Comté, il présente la défense ancrée dans le cadre des agriculteurs :
Au sein des Jeunes Agriculteurs, antichambre de la FNSEA, principal syndicat agricole en France, Arnaud Gaillot fut d’abord secrétaire général de 2019 à juin 2022. Son engagement syndical s’est fait progressivement, au niveau du canton dont il prend la présidence des JA en 2012 d’abord. Puis, le département. Puis la région. Avant d’être agriculteur, l’homme avait initialement travaillé quatre ans dans les travaux publics avant de s’installer dans son département du Doubs.
Ces derniers mois, Arnaud Gaillot s’est pleinement engagé dans la défense du monde agricole. Lors des blocages de janvier 2024, il s’est rendu sur l’autoroute A6 à Nivry, le long des Jeunes Agriculteurs de l’Yonne et de la FDSEA de l’Yonne pour leur venir en aide.
Il a aussi enchainé les plateaux télé et radio. Télématin, Franceinfo, CNEws, RTL…. »S’il le faut, on pourra bloquer Paris ! Je n’ai jamais vu la détermination à un niveau aussi élevé. Certains n’ont plus rien à perdre, leur survie est en jeu » Arnaud Gaillot, président des jeunes agriculteurs” lançait il le 23 janvier.
Pour le président de la JA, « l’agriculture s’oppose à l’environnement, il faut mettre des choses sur la table pour accumuler des critères juste pour le plaisir d’accumuler des critères »
Le 1er février, après dix jours de tensions et de blocages, Arnaud Gaillot a appelé à la suspension des blocages et à la mise en place d’une nouvelle forme de mobilisation.
Au lendemain de la belle visite d’Emmanuel Macron, Arnaud Gaillot n’est pas revenu à la Comtélé, mais il est déjà de retour à Paris. Il s’est entretenu avec Véronique Marchesseau, secrétaire générale de la Confédération Paysanne, par l’intermédiaire de la commission des affaires économiques du Sénat.
Un syndicat qui n’a pas du tout apprécié la visite d’Emmanuel Macron dans la ferme du syndicaliste du Doubs. La confédération paysanne, 3e organisation syndicale agricole de France dénonce les rapports privilégiés au plus haut sommet de l’État avec la FNSEA, auxquels tous les syndicats ne sont pas associés. “Le gouvernement négocie en catimini plutôt que d’affronter les vrais problèmes” a estimé Laurence Lyonnais, porte-parole de la Confédération paysanne du Doubs interrogée par France 3 Franche-Comté. “Quand un président veut vous voir, on ne peut refuser” a déclaré de son côté dans la presse Arnaud Gaillot. Nul doute que cette visite impromptue pourrait bien laisser quelques traces, à quelques jours du salon de l’agriculture avant lequel les organisations agricoles espèrent obtenir des mesures concrètes.