TSMC confirme la construction d’une deuxième usine au Japon

Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), le plus grand fabricant de semi-conducteurs au monde, a présenté mardi la structure d’une deuxième usine de production au Japon. Cette nouvelle usine devrait ouvrir fin 2027, dans la préfecture de Kumamoto sur l’île de Kyushu, non loin de la première usine du groupe. Ce dernier sera inauguré le 24 février prochain.

Le conseil d’administration de la société taïwanaise a approuvé une injection de capital de 5,26 milliards de dollars dans Japan Advanced Semiconductor Manufacturing (JASM). C’est par le biais de cette joint-venture, détenue majoritairement par TSMC, que toutes les parties prenantes des deux projets sont liées. Cette somme servira à compléter la structure d’une production momentanée au Pays du Soleil Levant. Sony, Denso et Toyota investiront 13,5 % dans la filiale. Au total, plus de 20 milliards de dollars auront été injectés dans la création de ces deux usines, créant ainsi plus de 3 400 emplois.

Les deux sites ne fabriqueront pas les puces les plus avancées du groupe, se concentrant sur une technologie de gravure de 6 à 7 nanomètres (nm). Les composants produits seront dédiés à l’industrie automobile, au calcul haute performance… Une partie de la production servira à faire fonctionner les capteurs d’images de Sony. Plus de 100 000 wafers seront fabriqués chaque mois.

Le gouvernement japonais soutiendra l’entreprise taïwanaise, qui a annoncé en 2023 la création d’un plan d’aide de 13 milliards de dollars pour stimuler la production nationale de semi-conducteurs. À l’heure actuelle, aucune donnée n’a été fournie sur le montant de la subvention accordée à TSMC par l’intermédiaire de Tokyo. Pour la première usine, le gouvernement japonais s’était engagé à financer un tiers du projet.

Pour le Japon, l’ouverture de cette nouvelle usine est une bonne nouvelle. Le pays souhaite redevenir le leader des semi-conducteurs d’ici dix ans et mène une politique en ce sens depuis près d’un an et demi. Tokyo a lancé un consortium, Rapidus, et incité bon nombre d’acteurs étrangers des semi-conducteurs à s’installer sur son sol. À titre d’exemple, ASML, fabricant néerlandais de machines de photolithographie nécessaires pour la production de semi-conducteurs de pointe, devrait établir un nouveau centre de support technique sur l’île d’Hokkaido, tandis que l’américain Micron Technology est prêt à s’installer à Hiroshima pour produire ses puces mémoires.

TSMC semble ne pas vouloir s’arrêter là. Selon les informations de Bloomberg, la société qui dit se sentir mieux au Japon qu’aux États-Unis envisage déjà la construction d’une troisième usine. Ce nouveau site exploiterait l’une de ses technologies les plus avancées, la gravure en 3 nm.

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