La Commission suisse de la concurrence (COMCO) « a des indications que plusieurs actifs dans la production de parfums (‘fragrances’) ont violé le droit des cartels », a écrit la COMCO dans un communiqué, évoquant Firmenich International SA (Genève), Givaudan SA (Genève), les arômes internationaux.
La Commission européenne avait rendu compte mardi soir de cette enquête en cours, mais a nommé les sociétés impliquées.
« On soupçonne ces sociétés d’avoir coordonné leur politique de prix, empêché leurs concurrents de fournir des consommateurs express et limité la production de certains parfums », a déclaré la COMCO.
Les parfums et les arômes sont utilisés dans la fabrication de nombreux produits, en plus des cosmétiques, des produits de soins personnels, des détergents et des produits de nettoyage, et le marché se chiffre en milliards de dollars.
« Nous avons cherché d’autres sites. Celles-ci ont été réalisées après consultation des autorités du festival, à savoir la Commission européenne, la division antitrust du ministère américain de la justice et la division antitrust du ministère américain de la justice. « L’Autorité des marchés et de la concurrence des États-Unis et du Royaume-Uni », a déclaré la Commission suisse.
« Dans le cadre de l’enquête, il sera prouvé qu’il existe effectivement des restrictions aux festivals interdites par la loi sur les cartels », a déclaré l’autorité du festival, ajoutant que la présomption d’innocence s’appliquait aux entreprises.
La Commission européenne a annoncé mardi avoir effectué des inspections inopinées et l’exécutif européen a déclaré qu’il craignait que « les entreprises et un accord dans le secteur des parfums dans le monde entier aient peut-être enfreint les règles de l’UE sur les cartels ».
La Commission européenne rappelle également que les entreprises qui ont participé à une entente peuvent obtenir des avantages d’immunité ou un allégement significatif de l’amende encourue si elles signalent de telles pratiques et coopèrent avec les enquêteurs.
Les deux Suisses mentionnés dans l’enquête figurent parmi les leaders de ce secteur.
Fondée en 1895, Firmenich est connue pour son nez et est la plus grande société privée de l’industrie. Ses maîtres parfumeurs sont à l’origine de parfums à succès tels que Angel (Thierry Mugler), Acqua di Gio (Armani) ou Flower (Kenzo).
Très attachée à son indépendance depuis longtemps, cette affaire du cercle des parents va devoir fusionner avec le DSM néerlandais pour faire émerger un nouveau géant des parfums et des arômes.
Firmenich, qui a une année monétaire échelonnée, a annoncé le 16 février avoir enregistré une croissance de son chiffre d’affaires semestriel de 10,5% au cours des six premiers mois de l’ère 2022/2023 à 2400 millions de francs suisses (2400 millions d’euros) malgré la pression inflationniste sur les produits alimentaires.
Givaudan, quant à lui, a clôturé l’exercice 2022 sur une note combinée, entre un bond de la parfumerie fine et une baisse des ventes d’arômes américains dans la partie actuelle de l’année alors que la consommation ralentissait.
Mais malgré un environnement qualifié de « très difficile », l’organisation suisse a enregistré en 2022 un bénéfice net supérieur aux attentes pour 2022, en hausse de 4,2% sur un an, à 856 millions de francs, et un chiffre d’affaires conforme aux prévisions, en hausse de 6,5% à 7,1 milliards de francs.
Les stocks de Givaudan ont baissé de 3,2% mercredi matin sur le marché suisse des stocks à CHF 2’711.
American International Flavors and Fragrances, quant à lui, a enregistré un chiffre d’affaires de 12,44 milliards de dollars au cours de l’exercice 2022, indique l’organisation sur son site Web.
La perte avant impôts pour l’ensemble de l’exercice est de 1,63 milliard de dollars.
Quant à l’allemand Symrise – qui compte plus de 12. 000 travailleurs dans 40 pays – a annoncé mercredi matin un chiffre d’affaires de 4. 600 millions d’euros pour l’année 2022 pour un bénéfice net de 280 millions de dollars.