Californie : Palm Springs, 5 raisons d’y aller

Des paillettes lumineuses, des palmiers géants, des montagnes en arrière-plan. . . Au milieu de la vallée de Coachella, à deux heures de route de Los Angeles, Palm Springs ressemble à un mirage au milieu du désert.

Dans cette ville oasis, il fait beau toute l’année : 354 jours de soleil par an, dit-on ! Eldorado des stars hollywoodiennes des années 1920 aux années 1960, Palm Springs n’est pas dénuée d’intérêt, comme on pourrait le penser d’emblée…

D’abord, car il s’agit d’un haut lieu du « modernisme du désert ». Palm Springs abrite quelques-unes des plus belles pépites de ce célèbre style architectural californien, populaire dans les années 1950. Des maisons de rêve avec piscine, au look épuré, où les baies vitrées semblent avoir remplacé les murs, soit l’illusion parfaite de ne faire qu’un avec la nature…

Palm Springs et ses environs sont également connus pour le célèbre festival de Coachella, mais aussi leurs sources d’eau chaude et froide, qui ont donné naissance à de nombreux spas. Le tout aux portes d’une nature à couper le souffle, des Indian Canyons au Joshua Tree National Park…

Dans ce village au milieu du désert, il fait beau et chaud toute l’année. Le climat de Palm Springs, combiné à sa proximité avec Hollywood (à seulement deux heures de route), a attiré des stars au début du XXe siècle. À l’époque, les contrats exigeaient que les acteurs ne soient pas à plus d’une centaine de kilomètres des studios. . .

Palm Springs est devenu un lieu de villégiature pour John Wayne, Charlie Chaplin, Gary Cooper, Clark Gable, Frank Sinatra, Walt Disney, Greta Garbo. . . Et pas Marilyn Monroe ! Une statue géante d’elle est là pour nous le rappeler : à 8 m de hauteur, elle se dresse fièrement devant le Palm Springs Museum of Art. Il utilise l’un des plans les plus célèbres de l’actrice des années 1950 : Marilyn tenant sa jupe au-dessus d’une bouche de métro, du film Sept ans de réflexion. (Billy Wilder).

Loin de l’agitation de la vie hollywoodienne et des paparazzis, les célébrités sont venues à Palm Springs pour passer un bon moment. L’un des premiers centres de bien-être, The Desert Inn, a été fondé en 1914. À l’origine, il s’agissait d’un sanatorium, ouvert en 1909 par Nellie Coffman et son mari médecin, alors que Palm Strings n’était encore qu’un village. Nellie, qui pour en faire un hôtel et ainsi attirer l’élite hollywoodienne, est surnommée « Mother of Palm Springs ».

Comme les étoiles, nous marchons nous aussi dans une piscine, les pieds en éventail et le regard plongé dans les palmiers. Par exemple, lors de l’ouverture de la porte de l’un des nombreux spas. Les sources minérales, exsangue et chaudes, aux innombrables vertus médicinales, font la renommée de toute la région. C’est encore plus vrai à Hot Springs, la ville voisine, au nord de Palm Spring. Ses 47 sources d’eau chaude lui ont valu le surnom de « spa américain ».

Les stars ont profité du prestigieux hôtel El Mirador, ouvert en 1928, doté de piscines olympiques, d’un parcours de golf et de courts de tennis. Aujourd’hui encore, on peut rencontrer quelques célébrités à Palm Spring. . . comme Leonardo Di Caprio : il a investi dans un espace conçu en 1964 par l’architecte moderniste Donald Wexler.

Dans les années 1930 et 1960, Palm Springs devient un formidable laboratoire d’expérimentation pour les jeunes architectes. Certains Européens se sont retrouvés affranchis des réglementations de toutes sortes. Ils ont pu s’exprimer autrement, en utilisant de nouveaux tissus créés par la guerre : ciment, béton, acier, verre. . . Ils ne craignent pas non plus la pluie, dont la rareté a peut-être conduit à des toits aux formes sinueuses. . . Et comme il s’agissait de résidences secondaires, les propriétaires étaient également plus ouverts.

Pour des célébrités telles que Frank Sinatra, les architectes ont créé des bâtiments dans un style avant-gardiste, décrit comme le « modernisme du désert » : un design subtil, qui favorise une discussion entre l’intérieur et l’extérieur, grâce à des fenêtres géantes. Sans oublier la piscine, présente dans 98% des cas à Palm Springs : sur les photos aériennes, ça se voit !Ces bâtiments constituent aujourd’hui toute la richesse architecturale de Palm Springs.

Pour vous familiariser avec ce style architectural, arrêtez-vous au Palm Springs Museum of Art, qui s’articule autour d’un bâtiment central (101 Museum Drive) et du centre d’architecture et de design, Edwards Harris Pavilion (300 S Palm Canyon Drive). les fabuleux projets (maquettes, photographies, mobilier, etc. ) des principaux architectes du mouvement, comme le Suisse Albert Frey (1903-1998). Disciple de Le Corbusier, il construisit quelque deux cents bâtiments à Palm Springs.

Nous sommes également enthousiasmés par les projets de l’architecte Richard Neutra et, en particulier, par la Kaufmann Desert House. Des parois vitrées coulissantes, des plafonds recouverts de bois, une piscine géante, des montagnes en arrière-plan. . . Rien qu’en photos, ça fait rêver. Cette merveille a été construite en 1946 et porte le nom de son mécène, un riche homme d’affaires. Une photographie du photographe Slim Aarons, Poolside Gossip, l’a rendu célèbre en 1970. En 2022, il s’est vendu pour la somme astronomique de 13 millions de dollars !

Sinatra’s, conçu par l’architecte local E. Stewart Williams en 1947, est surnommé les « Twin Palms » en raison de ses deux palmiers doubles géants. Anecdote curieuse : la nuit, la star devait les caresser pour permettre à ses visiteurs de voir sa maison, qui à l’époque était isolée. . .

Considéré comme le père fondateur du modernisme du désert, l’architecte Albert Frey a conçu un petit espace sur les hauteurs de Palm Spring : la Frey II House. Sobre, bien rangée et couronnée d’un toit en tôle, elle se fond dans le paysage grâce à de gigantesques volets coulissants. Et ce n’est pas tout ! Il s’articule autour d’un rocher géant, qui fait partie intégrante du lieu ; Même la baie vitrée a dû être découpée de tous les côtés !De janvier à juin 2024, le Palm Springs Museum of Art consacrera une grande exposition à cet architecte emblématique.

Après la théorie, la pratique : partons faire le tour des 4 coins de la ville, à la découverte de quelques merveilles emblématiques du Modernisme du Désert. Palm Springs, c’est le musée à ciel ouvert !

Propriété privée, les villas emblématiques peuvent être visitées en réservant une visite guidée express ou dans le cadre de la « Semaine de l’Art Nouveau » (voir ci-dessous), mais de nombreux bâtiments publics ont été construits selon les codes de ce style architectural. . . Alors, allons-y !

Dans les années 1950, le merveilleux Albert Frey a conçu l’hôtel de ville de Palm Springs. Vraiment unique : 3 palmiers géants « percent » le toit de l’entrée !À Palm Canyon, l’une des rues principales de Palm Springs, la Bank of America n’est pas sans rappeler un bâtiment construit en 1953 en France par le célèbre Le Corbusier : la chapelle Notre-Dame du Haut, à Ronchamp. Logique : l’architecte Rudolph « Rudi » Baumfeld a été encouragé à le construire en 1959. . .

Enfin, les maisons de style modernisme du désert n’étaient pas réservées aux célébrités !Dans les années 1950 et 1960, Palm Springs est également devenu un hôtel pour la classe moyenne californienne. Plus tard, les promoteurs ont commencé à « industrialiser » ce goût architectural : la célèbre Alexander Construction Company en a construit environ 2 000. Bien sûr, mais de manière inventive : si les plans s’avèrent identiques, les toits et les façades diffèrent, ce qui ne donne pas cette impression de lotissements avec des maisons clonées. . .

Portes jaune poussin ou rose bonbon, entrées bordées de cactus et de grands palmiers… on aperçoit de très belles maisons de particuliers en se baladant du côté de East Sierra Way. En tâchant toutefois de rester discrets, afin de ne pas agacer leurs propriétaires…

Pour avoir la possibilité d’accéder aux somptueuses villas construites à l’âge d’or du modernisme du désert et régulièrement fermées au public, nous vous proposons une visite guidée avec The Modern Tour, organisée par le Palm Spring Art Museum et le Design Cinput. La Semaine du modernisme, qui est célébrée pendant une dizaine de jours chaque année en février, est particulièrement remarquable. Au programme, de nombreux événements : visites de bâtiments emblématiques, conférences, concerts. . . La prochaine aura lieu du 15 au 25 février 2024. Une mini semaine du modernisme est également organisée en octobre : cette année du 19 au 22 octobre.

À Palm Springs, le thermomètre affiche 40°C, mais au sens figuré, c’est comme une bouffée d’air frais. L’atmosphère est paisible et détendue. Chill, comme on dit en anglais. Probablement parce que Palm Springs s’est construit autour de la perception de l’hédonisme. . .

Depuis les années 1950, c’est aussi un véritable havre de paix pour la communauté LGBTQI, qui y trouve la tranquillité, à l’abri des regards indiscrets et du harcèlement. Une position de collection qui s’est libérée dans les années 1980 et 1990, à une époque où Palm Springs était moins populaire. . . Aujourd’hui, 50% de la population est LGBT, et en 2018, le conseil municipal est à cent pour cent LGBT !

Déjà en déambulant le long des deux rues principales bordées de palmiers géants, Palm Canyon Drive et Indian Canyon Drive, un agréable sentiment d’insouciance s’empare de nous. Les cris de joie émanant des « pedal pub » y sont assurément pour quelque chose ! Ces bars roulants, à la force des mollets, sont notamment prisés par les futurs mariés, pour leur enterrement de vie de célibataires. Il faut les voir, pédaler et boire !

Ville de fête, mais aussi de culture : çà et là, des galeries d’art et des disquaires, où dénicher des pépites… Chez Gré Records & Coffee, on vient chiner des vinyles tout en buvant du café.

Palm Springs a encouragé de nombreux artistes, tels qu’Alexis et Chris Ramirez dans son univers coloré, appelé « Superbloom ». À l’origine, son studio de style industriel (Superbloom Studios, 292 W San Rafael Dr) a été construit pour l’architecte moderniste Donald Wexler dans les années 1960.

Enfin, c’est aussi à deux pas que se déroule chaque année au mois d’avril l’un des festivals de musique les plus importants au monde : le Coachella Valley Music and Arts Festival. Créé en 1999 à l’initiative du groupe de rock américain Pearl. Jam est situé à Indio, à seulement 30 minutes de route de Palm Springs !

Palm Springs vit également au rythme du septième art. Il a son propre Walk of Stars comme à Los Angeles et accueille le Festival international du film de Palm Springs chaque mois de janvier.

Palm Springs est à environ 60 km du parc national de Joshua Tree : juste à côté, à l’échelle nationale !Nous avons donc profité du mérite d’être dans le domaine pour explorer cette réserve naturelle exceptionnelle, au décor occidental. . .

Joshua Tree marque l’assemblage de deux déserts : le désert de Mojave et le désert du Colorado. Deux écosystèmes distincts, où s’épanouissent une faune et une flore remarquables. En fait, le parc national doit son nom à une plante typique du désert de Mojave : l’arbre de Josué n’est rien de moins qu’un yucca amusant à tête épineuse.

Nous observons le parc national de Joshua Tree à travers plusieurs entrées et sentiers de randonnée. Pour n’en nommer que quelques-uns : le sentier Indian Cove, le sentier naturel de Hidden Valley, le sentier Arch Rock, le barrage Barker. . . Des formations rocheuses incroyables, des forêts de cactus. . . Tous promettent une immersion au centre de paysages d’une beauté merveilleuse. Joshua Tree est mystique de jour comme de nuit : les couchers de soleil et les nuits étoilées sont exceptionnels.

Enfin, pour parfaire votre immersion dans le Far West, ne manquez pas de visiter Pioneer Town, ville et plateau de tournage fondée en 1946. Nous mangerons un morceau à l’emblématique Red Dog Saloon (décorations typiques et tacos à leur place), avant que certains d’entre eux ne fassent leurs courses dans les magasins voisins, où vous pourrez trouver, par exemple, des vêtements d’occasion typiques fabriqués aux États-Unis (vestes en jean, bandanas, bottes. . . ).

De nombreux autres espaces merveilleux sont développés autour de Palm Springs !Pour une vue plongeante sur les paysages environnants (la ville, la vallée de Coachella, Joshua Tree. . . ), montez dans les cabines claires du téléphérique de Palm Springs, le plus grand téléphérique rotatif. du monde. Au départ de la Estación del Valle, il nous emmène à la station supérieure du Monte San Jacinto (2 595 m) en 15 minutes. C’est le point de départ de nombreuses randonnées. Il y a aussi de belles promenades à travers les canyons indiens, où l’amérindien autochtone Cahuilla a vécu jusqu’à la fin du 19ème siècle.

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Comment s’y rendre ?

Palm Springs se trouve à 2 h de route au sud-est de Los Angeles. Liaison également en train avec Amtrak et bus Greyhound.

Palm Springs possède aussi un aéroport international desservi par United Airlines, Delta Air Lines, American et Air Canada. Pas de vol direct depuis la France, correspondances à New York JFK, San Francisco, Los Angeles ou Toronto. Trouvez votre billet d’avion.

Bonnes adresses

– Le Paloma Resort : 67670 Carey Rd, Cathedral City. Au sud du centre-ville de Palm Springs, un hôtel moderne du milieu du siècle, tout en couleurs et en palmiers, construit autour d’une piscine. Un décor digne d’un film de Wes Anderson ! Double à partir de 164$.

– The Sandwich Spot: 276 N Palm Canyon Dr, Palm Springs. Tlj 11h-18h. Envie d’un bon sandwich gourmand, à l’américaine, débordant de sauce ? Vous êtes à la bonne adresse ! Large choix de viandes (pastrami, poulet mariné, dinde…) et de pains (on a adoré le « Dutch Crunch », bien croustillant). Délicieuse popato salad. On apprécie l’eau fraîche à volonté : on peut remplir sa gourde à la machine !

– Gre Records (en anglais seulement)

– Le Spa à Se-Che : 200 E Tahquitz Canyon Way, Palm Springs. Spa de 8h à 19h. m. à 19 heures m. Entièrement nouveau, ce spa fait partie de la Place Culturelle Agua Caliente. Sa fierté : une source minérale d’eau chaude sacrée, vieille de 12 000 ans, déjà exploitée dans tout le Cahuillas. Piscines extérieures, sauna, hammam, bains individuels à l’eau de source. . . Un véritable temple de la détente, agréablement lumineux.

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La ville autrichienne de Bad Ischl est l’une des capitales européennes de la culture. . .

Tozeur ou un autre lieu se trouve à 2 heures et 30 minutes de vol de Paris.

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