– Edouard Philippe
Alors maire du Havre, et membre du parti LR (Les Républicains), il est nommé le 15 mai 2017 et verra se succéder plusieurs crises durant son passage de plus de trois ans à Matignon.
À partir de juillet 2018, il devra faire face à l’affaire « Benalla », du nom de l’ancien directeur de projet de l’Elysée, filmé en train de confronter les violences contre les manifestants lors du défilé classique du 1er mai à Paris avant d’être mis en cause dans plusieurs autres affaires et d’ajouter qu’il est lié à un contrat avec des oligarques russes.
Après le séisme politique provoqué par ces révélations, en novembre 2018, la motion des gilets jaunes a plongé l’exécutif dans un chaos sans précédent, défilant chaque semaine à travers le pays et empruntant des ronds-points.
La maîtrise de cette crise, née d’une protestation contre la hausse des prix des hydrocarbures, a été critiquée et des violences policières ont été pointées du jour.
Et c’est néanmoins, dans le contexte de la crise sanitaire liée au Covid-19, qu’Edouard Philippe a mis fin à son mandat à Matignon, qu’il a quitté après sa démission.
En particulier, la pandémie mondiale l’a conduit à renoncer à mettre en œuvre la très discutable réforme des retraites qu’il entendait mettre en œuvre (malgré tout, elle sera mise en œuvre en 2023).
Depuis, il est devenu maire du Havre et est aujourd’hui l’une des figures politiques préférées des Français et a également fondé en 2012 un mouvement politique appelé « Horizon », classé de droite.
Les bruits de couloir vont jusqu’à évoquer une possible candidature à la prochaine présidentielle prévue en 2027.
– Jean Castex
Jean Castex, arrivé à Matignon en juillet 2020, est très peu connu du grand public, mais a déjà occupé des postes à responsabilité.
Membre du parti LR, il a occupé le poste de secrétaire général adjoint de l’Elysée entre 2011 et 2012, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, et a également été chargé, en 2017, de piloter l’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, en tant que délégué interministériel. .
Depuis 2020, il s’est rendu coupable d’avoir développé, pour l’État, la stratégie de déconfinement en pleine pandémie de Covid-19, avant d’être nommé, malgré tout, pour succéder à Edouard Philippe.
Après avoir géré cette crise pendant un grand nombre de mandats, il a fini par démissionner suite à la réélection d’Emmanuel Macron en mai 2022, moins de 2 ans après son entrée en fonction.
Il occupe actuellement le poste de directeur général de la RATP (Régie autonome des transports parisiens) après avoir annoncé son retrait de la vie politique.
– Élisabeth Borne
À la tête de Matignon depuis le 16 mai 2022, et suite à la réélection d’Emmanuel Macron pour un second quinquennat, Élisabeth Borne restera en fonction pendant une vingtaine de mois.
Durant cette période, elle aura eu à affronter de nombreuses crises politiques liées à des mouvements sociaux particulièrement violents.
Élisabeth Borne restera également dans l’esprit des Français, car l’homme qui a utilisé le vote de 49 contre 3 à 23 reprises pour obtenir ses textes législatifs a suivi l’avis des parlementaires.
Pendant plusieurs mois, son séjour à Matignon est confus, notamment à cause de la révolte provoquée par la réforme des retraites puis par son approbation sans vote au Parlement.
Des scènes de violence avaient déjà éclaté à Paris en mars, où des affrontements avaient été déplorés pendant plusieurs nuits.
Fin juin, la mort de la jeune Nahel, 17 ans, assassinée par un policier à Nanterre, avait également plongé l’Exécutif dans une grande frayeur avec des émeutes et des violences urbaines en France, à l’initiative des jeunes de la fête populaire. quartiers.
Alors que la saison estivale a permis un bref retour au calme, le gouvernement a temporairement tenu bon en mettant en œuvre la loi sur l’immigration très discutable.
Élisabeth Borne, qui a porté ce projet de loi adopté fin décembre après avoir fait l’objet d’une motion de rejet, quitte Matignon très fragilisée.
Elle a annoncé mardi qu’elle reprendrait bientôt son siège de députée du Calvados.