En Russie, la Saint-Valentin au moment de « l’opération spéciale » en Ukraine

De notre correspondant à Moscou,

« Prince charmant dans un tank », c’est ainsi que le quotidien très légitimiste Komsomolskaïa Pravda titrait la semaine dernière, un long article fidèle à la datation de ce que le Kremlin s’obstine à appeler « l’opération spéciale en Ukraine ». Photo d’un couple solidaire, lui en uniforme de gala, elle en blanc vêtue d’un bouquet de fleurs, le journal évoque spécifiquement de nouveaux types de rencontres en ligne.

Au revoir Tinder, bienvenue aux équipes sur V Kontakt, le Facebook russe, comme le très évident intitulé « Apprendre à connaître les soldats ».

Pour le centre d’un soldat de carrière ou d’un festival mobilisé auprès des femmes, plus sur ce groupe, ce serait à la mode. Tout le monde chercherait « un homme courageux qui connaît le prix de la vie », comme un jeune témoin interrogé dans l’article. Explique.

Opposé à l’avertissement aux voleurs imaginables à moins que l’on ne soupçonne souvent que certaines femmes recherchent l’amour moins que le généreux paiement monétaire donné par l’État aux veuves, la Komsomlskaya Pravda raconte des histoires, le tout avec une sortie rose doux, ajoutant celle du coup de foudre et tiré par les cheveux. L’amour entre un vétéran qui a perdu une jambe et une jeune femme qui cherche un pilier dans sa vie.

Sans le traumatisme psychique du retour des combats, il serait chargé d’assumer tout le fardeau quotidien lorsque, enfin, elle « pourra s’inquiéter du confort de la maison ». Car cet homme, dont la photo nous montre un dos très musclé et quelques secondes après avoir sauté dans la piscine d’une piscine, a épousé une femme déjà en taux d’enfant.

Ici, on fait une sorte de triple coup dur : on motive l’armée en parlant du cœur des femmes à l’arrière qui bat pour elle, on mobilise la société ses fantassins et, surtout, on célèbre le cercle classique des proches dans ce qui est de plus en plus présenté. comme une guerre idéologique contre un Occident aux coutumes décadentes.

C’est au cœur de la politique de Vladimir Poutine qui, depuis un an, appuie sur l’accélérateur d’une politique ultra-conservatrice, en adoptant des lois dites de « propagande anti-LGBT ».

Selon EMISS, l’institut officiel des statistiques, 70% des mariages se sont terminés par un divorce en 2021 en Russie. Il y a 30 ans, ce taux était de 42 %.

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