Prévue pour le second semestre de l’année, mais proposée plus largement au grand public en 2021, cette nouvelle génération de cartes biométriques sera commercialisée par certains établissements bancaires.
La société Idemia, notamment spécialisée dans les nouvelles solutions de paiement, a créé ces dernières années de nouvelles technologies étonnantes contenues dans le format classique d’une CB. Si certains clients pouvaient déjà accéder à des cartes dotées d’un cryptogramme changeant et/ou de systèmes de lecture d’empreintes digitales, ces cartes étaient jusqu’à présent réservées à certains clients les plus aisés. Mais les temps changent et ces technologies vont désormais se démocratiser. Idemia annonce ainsi que les coûts de production de telles cartes seront «significativement diminués» et prévoit «une production rapide en gros volumes» de ses CB de nouvelle génération. L’idée étant de répondre à une demande croissante face au boom des cyberattaques.
Concrètement, la future carte F.Code (photo ci-dessus) est promise comme toujours plus sûre en poussant ses technologies intégrées. Elle proposera ainsi un lecteur d’empreintes digitales qui identifie son propriétaire sans que celui-ci ne tape son code pin au moment de payer et sans limite de paiement. Un moyen de s’assurer que le client qui se présente est bien le vrai propriétaire de la carte, mais aussi (plus hygiénique) d’éviter de taper un code en appuyant sur les touches du terminal de paiement. La carte disposera également sur son verso d’un cryptogramme électronique changeant, qui se renouvelle toutes les heures. L’idée ici est de bloquer un pirate informatique qui aurait subitilisé les données d’une CB, puisque le cryptogramme ne sera plus le même.
Entre 2018 et 2020, au moins 1.200 sites de vente en ligne ont été infectés dans le monde par un «Skimmer», un code informatique permettant de subtiliser les données de la carte bancaire au moment du paiement. Un logiciel malveillant qui agit souvent silencieusement, à l’insu du site marchand. En France, ce sont ainsi 34 sites qui ont été recensés comme victimes de Skimmer, selon le chercheur en cybersécurité Max Kersten, qui a publié le résultat de son enquête début mai.
En janvier dernier, la société Sixgill, spécialisée en cybersécurité, a fait état d’un rapport alarmant estimant que durant les six derniers mois de 2019, les reventes de données de cartes bancaires ont triplé sur le Dark Web par rapport au premier semestre de la même année, soit plus de 76,2 millions de cartes compromises, contre 23 millions. Signe que l’activité des hackers ne faiblit pas.
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