Après sa tentative de soulèvement le 24 juin, Evgueni Prigojine est porté disparu. Alors que le leader de l’organisation Wagner a dû se réfugier en Biélorussie après la fin précipitée du soulèvement qu’il a déclenché, la localisation de ce dernier reste vague. Il semblerait cependant qu’il soit retourné en Russie.
Dans un premier temps, le chef des forces de défense Wagner s’est enfui en Biélorussie à l’invitation d’Alexandre Loukachenko, auteur de la médiation entre Prigojine et le chef de l’État russe. Ce dernier y serait resté quelques jours. Mais jeudi 6 juillet, le président biélorusse a néanmoins déclaré qu’Evgueni Prigojine était désormais à Saint-Pétersbourg, en Russie.
Interrogé sur ces informations, Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a répondu que Moscou « n’a pas suivi » les mouvements de ce qu’il a appelé un « traître » à travers Vladimir Poutine. Mais selon des sources de renseignement occidentales, Evgueni Prigojine est en Russie depuis au moins vendredi 1er juillet. Ce dernier a convoqué ses hauts commandants à une assemblée avec Vladimir Poutine. Il aurait également entendu Viktor Zolotov, commandant de la Garde nationale de Rosgvardia, ainsi que Sergueï Narychkine, chef du renseignement extérieur russe.
Selon un responsable du Pentagone, discuté anonymement par le « New York Times », Prigozhin est nécessairement resté en Russie après sa tentative de mutinerie. Cependant, ses mouvements sont difficiles à faire allusion car il utiliserait un double pour couvrir ses traces.
Pendant ce temps, ses soldats ont été présentés avec deux caractéristiques par Vladimir Poutine: « Vous pouvez signer un contrat avec le ministère de la Défense ou déménager en Biélorussie. »Pour l’instant, aucun d’entre eux n’a voulu rejoindre le camp biélorusse qui leur a été présenté dans le cadre de l’accord négocié par le président Loukachenko. La plupart des hommes seraient de leur côté en Russie.
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Mercredi 5 juillet, plusieurs médias d’État russes ont diffusé des symboles présentés comme ceux d’une perquisition au domicile d’Evgueni Prigojine qui aurait eu lieu fin juin. En partageant des photographies de leur espace inachevé avec piscine intérieure, chapelle privée, héliport et mobilier somptueux, les Russes espèrent discréditer le chef de Wagner qui jouit d’un symbole d’«homme du peuple ». Les symboles révèlent également des liasses de billets de banque d’une valeur d’environ six millions d’euros, de faux passeports, des fusils d’attaque et des lingots d’or.
Le site en ligne Fontanka, basé à Saint-Pétersbourg, a déclaré qu’une photo avec des « têtes coupées » avait également été découverte au domicile du directeur, même si ses fantassins sont accusés d’abus. Chambre de votre maison prévue. Cette messe en consultation est un symbole du Groupe Wagner, elle porte le message : « En cas de négociations vitales ».
Depuis le raid, des voix de premier plan dans les médias d’État russes ont dépeint Evgueni Prigojine comme un homme d’affaires cupide qui a complètement perdu la tête après avoir fait fortune grâce à des contrats lucratifs avec l’État russe ces dernières années. Une présentation qui désigne celle présentée il y a quelques mois, représentant un homme providentiel.