Le Monde Afrique fait le point sur les relations économiques entre la Chine et le continent : des relations qui sont « à un tournant comme l’illustre la chute spectaculaire des prêts chinois accordés aux pays subsahariens. Pékin est en retrait mais ses entreprises devraient continuer à aller de l’avant. »
En effet, précise Le Monde Afrique, « après plus de vingt ans d’un activisme qui a placé l’ancien empire du Milieu en situation d’hégémonie économique au sud du Sahara, la dynamique est en train de se tasser. Une tendance illustrée par la chute brutale des prêts officiels chinois accordés aux pays subsahariens. En 2022, selon l’université de Boston, ceux-ci n’ont même pas atteint 1 milliard de dollars (920 millions d’euros), pour la première fois depuis dix-huit ans. (…) Autre indice : lors de l’Exposition économique et commerciale Chine-Afrique qui s’est tenue dans la province chinoise du Hunan en juin dernier, des projets ont été signés pour quelque 10 milliards de dollars, soit moitié moins qu’au dernier salon, en 2019. « Le temps de l’argent facile est révolu », confirme Thierry Vircoulon, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales. »
Alors pourquoi cette sobriété soudaine ? Réponse du Monde Afrique : « Ce constat trouve son origine dans les difficultés internes d’une Chine qui ralentit. Aux prises avec la crise du logement, le chômage des jeunes et la chute des exportations, la deuxième économie mondiale s’adapte au réalisme budgétaire. C’est tout le projet phare du président chinois Xi Jinping, les « Nouvelles routes de la soie », qui en est affecté : dix ans après son lancement, les ambitions sont réduites presque partout. Alors que les réserves de l’État s’amenuisent, Pékin n’a pas besoin d’être pris au piège de la faillite. dettes entre ses associés. Même en Afrique, où la Chine est le principal créancier bilatéral d’une poignée de pays comme la Zambie, l’Ethiopie et le Kenya, dont certains sont aujourd’hui en défaut de paiement ou en voie de s’endetter.
Cependant, comme le souligne Le Monde Afrique, la Chine reste « le premier partenaire commercial de l’Afrique, et ce depuis 2009. Les chiffres sont éloquents. De 2000 à 2022, le prix de l’industrie a été multiplié par près de trente, pour atteindre 282 milliards de dollars.
A la une également, la libération du fils du président Bazoum au Niger. . . « Salem Mohamed Bazoum n’est plus prisonnier au palais présidentiel », écrit Jeune Afrique. « Il a bénéficié d’une autorisation de mise en liberté provisoire du tribunal militaire de Niamey. »Et il aurait « quitté le Niger pour le Togo ».
Alors, après le fils, le père ? Le président Bazoum vit depuis plus de cinq mois en état d’arrestation dans l’espace au palais présidentiel de Niamey, rappelle le Panafricain. « Détenu avec son épouse, l’ancien chef de l’Etat nigérien est toujours en détention, sous la surveillance de son ancien président de la Garde et de son ancien patron, Abdourahamane Tiani, qui s’est emparé du pouvoir en juillet dernier. En ce début d’année 2024, le sort du prisonnier, qui refuse de donner des signes de démission, reste sous les feux de la rampe. (. . . ) Les discussions se poursuivent, selon Jeune Afrique, entre le conseil d’administration et la CEDEAO, le président togolais Faure Gnassingbé servant d’intermédiaire.
Une délégation de la CEDEAO devrait également faire escale à Niamey jusqu’à la fin du mois. La CEDEAO, qui continue d’appliquer des sanctions économiques au pays en représailles au coup d’Etat de juillet dernier, rappelle Jeune Afrique. La communauté régionale, qui ne menace plus sérieusement d’une intervention militaire, a formulé plusieurs revendications. Le premier d’entre eux est la libération de Mohamed Bazoum et des anciens ministres emprisonnés. »
Nous saurons sans doute dans les jours qui viennent si la libération du fils est le prélude à celle du père…