Des centaines de scientifiques réunis à Genève

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Ce sont au total 1113 personnes qui ont perdu la vie en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao) depuis que la première mort imputée au nouveau coronavirus y a été rendue publique le 11 janvier, ont annoncé mercredi les autorités de la province du Hubei, épicentre de l’épidémie, où 94 nouveaux décès ont été répertoriés.

The World Health Organization on Tuesday gave the official name for the latest novel coronavirus as being Covid-19, which stands for coronavirus disease starting in 2019. #CombatCoronavirus https://t.co/CyAl5tl4pQ pic.twitter.com/2rRYUXwli7

Le virus, désormais officiellement appelé par l’OMS «Covid-19» — et non plus «2019-nCoV», le nom adopté à titre provisoire — y a provoqué la mort de 1113 personnes, selon les autorités sanitaires chinoises. Un total de 44’653 personnes contaminées ont désormais été répertoriées en Chine continentale. Signe encourageant toutefois: le nombre de nouveaux cas quotidiens rapporté mercredi (2015) a sensiblement diminué par rapport à mardi (2478) et lundi (3062), selon la Commission nationale de la santé.

Et le nombre de nouveaux morts (97) constitue la première baisse journalière depuis le 2 février. Pékin avait fait état de 108 morts la veille. Zhong Nanshan, un scientifique chinois de premier plan, vétéran de la lutte contre le virus du Sras dans le pays (2002-2003), a ainsi estimé que l’épidémie devrait connaître un pic «d’ici la mi- ou fin-février». Un optimisme prudent partagé par l’OMS.

Croisière cauchemar

Son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus avait certes déclaré mardi à Genève que le coronavirus pouvait constituer «une très grave menace» en dehors de Chine continentale, plus de 400 cas ayant été confirmés dans une trentaine de pays et territoires.

We now have a name for the disease caused by the novel coronavirus: COVID-19.Having a name matters to prevent the use of other names that can be inaccurate or stigmatizing. #COVID19https://t.co/HTNjm27BHw

En dehors de Chine continentale, le virus n’a pour l’instant entraîné la mort que de deux personnes, une aux Philippines et une autre à Hong Kong. Il s’agissait dans les deux cas de ressortissants chinois.

Here’s the view for passengers on board the #diamondprincess – more ambulances are coming up to take off the infected passengers. 40 new cases – including 1 quarantine official who’s already in hospital. 39 people will be taken off today. 175 cases now linked to the ship.@abcnews pic.twitter.com/32VsyKzNTc

Au Japon, la situation s’est cependant aggravée à bord du paquebot de croisière Diamond Princess, en quarantaine près de Yokohama (est): 174 personnes sont désormais contaminées. Trente-neuf nouveaux cas, dont un responsable des opérations de quarantaine, ont été annoncés mercredi. «À ce stade, parmi les personnes (évacuées du navire et) hospitalisées, quatre sont dans un état grave, sous assistance respiratoire ou soins intensifs», a précisé le ministre japonais de la Santé Katsunobu Kato.

«Complètement rétabli»

Le coronavirus inquiète dans l’Union européenne (UE), où plusieurs cas ont été déclarés en Allemagne (16), en France (11) et en Italie (3). Les ministres européens de la Santé se retrouveront jeudi à Bruxelles pour évoquer le sujet.

Le cas d’un Britannique a particulièrement retenu l’attention ces derniers jours: sans avoir jamais mis les pieds en Chine, il a contracté le Covid-19 à Singapour et l’a transmis à plusieurs de ses compatriotes lors d’un séjour en France. Cet homme, qui a affirmé mardi être «complètement rétabli», a ainsi transmis le virus à 11 autres personnes — cinq hospitalisées en France, cinq en Grande-Bretagne et une sur l’île espagnole de Majorque.

Jusqu’alors, la majeure partie des contaminations identifiées à l’étranger impliquait des personnes revenues de Wuhan. La province chinoise du Hubei (centre), épicentre de l’épidémie, reste coupée du monde depuis près de trois semaines: un cordon sanitaire empêche les entrées et les sorties autour de nombreuses villes. Les produits alimentaires, médicaux, et les matières premières peuvent cependant passer.

Dégoût

La capitale provinciale, Wuhan, a encore renforcé ses restrictions. Les personnes atteintes de fièvre ne peuvent plus se rendre dans les hôpitaux situés hors de leur arrondissement, tandis que tous les complexes d’habitation sont soumis à des règles d’accès encore plus draconiennes.

Chinese president Xi Jinping visited a Beijing neighborhood, making his first public appearance since the #CoronavirusOutbreak . He appeared wearing a face mask. Via @CCTV pic.twitter.com/0P3wdiGEpX

Ailleurs en Chine, plusieurs métropoles imposent ou conseillent à leurs habitants de rester chez eux. Partout, des banderoles ou des messages diffusés par haut-parleur incitent à porter des masques ou se laver les mains. Le pays demeure largement paralysé, malgré une reprise timide du travail depuis le début de la semaine. Les étudiants sont toujours en vacances et les employés incités à travailler depuis chez eux lorsque c’est possible.

Les autorités ont été critiquées pour avoir tardé à réagir et avoir réprimandé des lanceurs d’alerte pour «propagation de rumeurs». La mort vendredi de l’un d’entre eux, le médecin de 34 ans Li Wenliang, a provoqué la fureur et le dégoût de très nombreux Chinois. Face à la pression de l’opinion, les deux principaux responsables chargés des questions de santé dans le Hubei ont été limogés. (afp/nxp)

Créé: 12.02.2020, 3:02 heures

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