Sur le Brexit et les immigrés, Emmanuel Macron sa fermeté

« C’est parce que l’Europe est en danger qu’il faut oser, qu’il faut s’engager sans relâche. » Lors d’une conférence de presse organisée à l’issue d’un sommet européen informel de deux jours à Salzbourg, en Autriche, Emmanuel Macron a une nouvelle endossé son costume de défenseur de l’Europe, face aux menaces incarnées – sur la question migratoire – par le groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie) et à l’Italie. Mais aussi sur le dossier épineux du Brexit, alors que les négociations piétinent. Voici ce que l’on peut retenir de son intervention.

Lire : Emmanuel Macron réussira-t-il à réformer l’Union européenne ?

Sur le Brexit, Emmanuel Macron a été clair. Les propositions britanniques ne sont « pas adéquates en l’état » d’un point de vue économique car elles « ne respectent pas l’intégrité du marché unique », a-t-il dit, faisant référence au plan à long terme entre Londres et Bruxelles présenté plus tôt cet été par la Première ministre Theresa May. « Nous devrons protéger le marché unique et sa cohérence », a-t-il insisté.

Interrogé sur l’hypothèse d’un second référendum sur le sujet au Royaume-Uni, hypothèse défendue par plusieurs responsables européens et fermement rejetée par Theresa May, Emmanuel Macron a répondu : « Il ne m’appartient pas de me prononcer sur le choix souverain du peuple britannique. » Mais le chef de l’Etat a taclé « ceux qui ont promis monts et merveille » au moment du référendum, n’hésitant pas à les traiter de « menteurs ».

« Nous sommes au moment de vérité » sur le Brexit, a-t-il dit, et « nous devrons profiter des prochaines semaines pour aller de l’avant ». Il a dit s’attendre à « de nouvelles propositions britanniques en octobre » avant le prochain sommet à Bruxelles. L’objectif était de sceller le divorce et de fixer le cadre de la relation à long terme entre l’UE et le Royaume-Uni, en particulier au niveau économique.

Sur la question migratoire, Emmanuel Macron a également été clair, menaçant de sanctions financières les pays qui ne seraient pas unis pour accueillir les migrants.

Cependant, il est positif et salue le fait que le débat à Salzbourg ait été « beaucoup plus pacifique et ouvert » que lors du sommet de juin, où les Européens étaient fortement divisés. Emmanuel Macron a déclaré avoir discuté de « tous les sujets » avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban afin de « surmonter les conflits et les barrières » et de « trouver des compromis ».

(avec AFP)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *