Emmanuel Macron à Bergerac : l’histoire de la poudrerie Eurenco, heure par heure

Une escale à l’usine, la pose de la première pierre, un déjeuner rapide. . . Le chef de l’Etat n’est pas resté les bras croisés lors de sa première escale à l’usine de Bergerac, jeudi 11 avril. Pendant ce temps, à l’extérieur, d’autres se mobilisaient

08h30 Les 37 journalistes accrédités à la présidence en Dordogne montent à bord d’un bus à la station d’exercice de Bergerac pour rejoindre le site d’Eurenco. Sur place, le lieu est fortement surveillé. Badges, consignes de sécurité strictes, enregistrement et déminage à l’arrivée, etc. . Elle est sous haute surveillance, l’usine de poudre à canon et d’explosifs est classée comme le seuil supérieur de Seveso.

08h30 Les 37 journalistes accrédités à la présidence en Dordogne montent à bord d’un bus à la station d’exercice de Bergerac pour rejoindre le site d’Eurenco. Sur place, le lieu est fortement surveillé. Badges, consignes de sécurité strictes, enregistrement et déminage à l’arrivée, etc. . Elle est sous haute surveillance, l’usine de poudre à canon et d’explosifs est classée comme le seuil supérieur de Seveso.

09h30 Sur le boulevard des Poudriers, Dominique, Alain et Denis, anciens gilets jaunes, s’approchent de l’entrée. « Les Trois Mousquetaires », qui avaient des amis aux ronds-points, sont venus de Sarladais pour faire entendre leur mécontentement. Ils sont expulsés du périmètre par la police.

10 heures. À l’usine de poudre à canon, le PDG d’Eurenco, Thierry Francou, donne quelques chiffres sur l’essor de l’organisation, qui a enregistré 1,2 milliard d’euros de commandes au cours des six derniers mois et investi 500 millions d’euros (dont la moitié en France) pour renforcer son activité. À Bergerac, il est passé de deux cents travailleurs en 2023 à plus de trois cents aujourd’hui, et à environ 500 en 2026.

10h20 Un convoi d’agriculteurs de la Coordination rurale quitte le rond-point de Bridet pour la sous-préfecture (toutes les manifestations sont interdites aux abords de la poudrerie et de l’aéroport). Une trentaine d’agriculteurs ont répondu à l’appel. Les automobilistes de Bergerac, en revanche, semblent avoir pris leurs précautions, évitant le boulevard des Poudriers. L’accès à la route principale des 3 Vallées sera peu perturbé, contrairement aux abords de la poudrerie, qui ont été contraints de fermer faute de clientèle.

A 11h00, le convoi présidentiel emprunte le boulevard des Poudriers et pénètre sur le site. Le chef de l’Etat est accompagné du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, et du ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Sur l’allée des Grands-Ducs, devant l’entrée, les badauds tendaient le cou pour voir le chef de l’Etat, mais un camion de police bloquait la vue. Richard et André sont déçus : « Oh mon Dieu, voyons n’importe quoi ! »

11h30Emmanuel Macron visite une chaîne de production de charges utiles modulaires de 155 mm, les éléments utilisés pour propulser les obus des canons Caesar, sur le front ukrainien. Cette ligne presque entièrement automatisée est le slogan de l’entreprise, qui a déjà doublé sa production en un an et la doublera encore plus, avec la mise en service d’une nouvelle ligne automatisée fin 2026. Et les Américains en ont besoin aussi : une usine du même style est prévue au Texas.

12 heures. Au milieu d’une foule de fonctionnaires, le président de la République pose la première pierre de la nouvelle usine de poudre à canon. Sur le site de 15 hectares où se trouvait l’ancienne usine, fermée dans les années 2000, des engins de terrassement sont alignés. Une position de travail. Les 15 bâtiments devraient être en mesure de démarrer la production cet été d’ici la fin de l’année. Environ 1 200 tonnes de poussières sortiront de ces lignes en 2026 et jusqu’à 1 800 tonnes l’année suivante. années. Parmi la foule se trouvaient 35 universitaires issus des meilleures écoles professionnelles et CFA du département, dont certains rejoindraient peut-être les rangs d’Eurenco dans les mois et les années à venir.

13h00 Le chef de l’Etat et ses ministres partent déjeuner avec les dirigeants d’une dizaine d’entreprises d’armement françaises. Il s’agit de voir comment relancer encore la production d’armements stratégiques, comme les canons Caesar ou les avions Rafale. Pour 130 personnes supplémentaires préparées par un duo traiteur périgourdin, David Cours et Yannick Bigot, assistés de leur brigade. Un menu très indiscutable mais basé sur des produits nouveaux et locaux », disent-ils.

14h05 En marge de la visite, Rodrigue Furcy, directeur de cabinet du président de la République, reçoit deux délégations d’agriculteurs qui ont installé leurs machines dans la sous-préfecture : tout d’abord, la Fédération départementale des syndicats d’agriculteurs. (FDSEA) et des Jeunes Agriculteurs (JA), puis la Coordination Rurale.

16h10 Consultation « micro tendu » avec la presse. Bergerac occupe une position vitale en raison de ce site historique, dit-il. Alors qu’il y a quinze ans, elle était incertaine, elle a su se moderniser et être au point de rencontre de l’histoire et de la transformation des industries de défense, et maintenant elle va être redéployée. c’est le symbole de cette reconquête commerciale dont nous avons besoin pour nous-mêmes et pour l’Europe. »

16h12 Départ du convoi pour l’aéroport de Bergerac, où l’attend l’avion présidentiel. Peut-être que ce n’est qu’un au revoir, il pense que le président pourrait revenir pour l’inauguration de l’usine.

17h45 Une vingtaine de sympathisants de La France Insoumise (LFI) manifestent place Gambetta, dans la sous-préfecture. Ils dénoncent la politique « belliciste » d’Emmanuel Macron.

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