Scandalisé par une émission de France 3 Me Dupond-Moretti attaque l’ancien juge d’instruction de l’affaire Bouvier-Rybolovlev et saisit le CSA

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Il n’y a pas que Me Dupond-Moretti que Pièces à conviction a courroucé.

Et comme à l’été 2018, lors de la diffusion du brûlot « Monaco : qui fait la loi sur le Rocher ? », le travail du journaliste Pascal Henry a poussé le Palais princier à réagir, ce vendredi, via une dépêche corrosive.

« L’émission relate une histoire basée sur une interprétation orientée de faits et d’informations, sortis de leur contexte, avec pour seul objectif celui du sensationnalisme médiatique. »

Si le juge Levrault a toujours refusé les sollicitations des journalistes de Monaco-Matin/Nice-Matin, Pascal Henry, lui, ne se défile pas.

Contacté ce vendredi, il réfute en bloc ces accusations. « Je ne vois où il y a du sensationnalisme ! Moi, je vois seulement un juge d’instruction qui a travaillé trois ans à Monaco et a été évincé parce qu’il gênait. Je comprends que le simple fait de s’intéresser, ou de “s’attaquer”, à Monaco puisse être vu comme du sensationnalisme, mais ça n’en est pas. »

« Inexactitudes et commentaires biaisés »

« Le Palais princier n’estime pas utile de devoir clarifier les nombreuses inexactitudes et autres commentaires biaisés qui jalonnent ce documentaire, poursuit le communiqué. Cette compilation parfois confuse d’images apparaît vouloir remettre en question le bon fonctionnement des Institutions monégasques et à semer le doute sur la probité de ses plus hautes Autorités. »

Là encore, Pascal Henry étouffe un rire. « S’il y a des inexactitudes, alors on les pointe. Sinon, on ne dit rien », considère celui qui estime opérer avec éthique. « Par respect déontologique, j’ai adressé des lettres personnelles à toutes les personnes citées et formulé des questions précises. »

Sans retour positif. Sans bâtons dans les roues non plus. « Monaco ne m’a jamais empêché de travailler. Ça a parfois duré un certain temps avant que mes demandes de tournage soient autorisées mais je n’ai jamais eu de problèmes. »

« Il a eu peur »

L’occasion d’en apprendre un peu plus sur les coulisses. « Ça n’a pas été simple du tout. Ça m’a pris un temps fou de le convaincre », relate le journaliste, qui précise qu’Edouard Levrault « a pris peur » en janvier 2020. « Il a voulu qu’on supprime la première interview. On s’est aussi posé des questions avec France Télévisions, à savoir jusqu’où on irait, avec la responsabilité de ne pas le compromettre. »

La deuxième tentative sera la bonne. « Ça été plus facile car on avait remis tout à plat. Il m’a donné une interview le 13 mai à Monaco, juste après le confinement. On a tourné les scènes où il marche devant le Palais de justice et il était plus à l’aise, plus serein. »

« Il n’a pas vu le film avant sa diffusion », assure Pascal Henry, lié par un « contrat moral » avec le juge. « J’ai dû me conformer à ses désirs car il jouait sa vie. »

Et a tout donné. « J’ai suivi à la lettre les éléments et détails du dossier d’instruction auquel j’ai eu accès. »

« Impartiale, indépendante, transparente et efficace de la justice »

« Il convient de rappeler que des procédures judiciaires sont toujours en cours. Aujourd’hui, des magistrats en sont saisis. La sérénité de leur travail doit être préservée dans l’intérêt de tous », rappelait ce vendredi le cabinet du Prince, insistant sur la volonté perpétuelle du souverain d’ »assurer à chaque justiciable une justice impartiale, indépendante, transparente et efficace ».

Un prince Albert II « soucieux du respect de la présomption d’innocence » qui réaffirme son « entière confiance dans l’Institution judiciaire » alors que Monaco a enregistré le renfort de deux nouveaux magistrats et ouvert un troisième cabinet d’instruction « afin de permettre l’instruction des procédures dans les meilleurs délais possibles ».

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