Ankara a commencé à dénoncer des membres tranchants du groupe Etat islamique. Plusieurs combattants de nationalité fran aise pourrait tre expuls s. La Turquie a mis sa menace ex engager des poursuites. Ankara a commencé, lundi 11 novembre, expulser vers leur pays d’origine les trangers membres du groupe terroriste Etat islamique (EI) qu’elle de tenait dans ses prisons. Parmi eux, des ressortissants européens et, selon les autorités turques, notamment des Français. D’après les informations de franceinfo, il s’agit en fait de quatre femmes radicalis es et de sept enfants. Ces expulsions âme éviter plusieurs questions.
Combien de tenus vont tre expuls s ?
Le porte-parole du ministre re turc de l’intérieur, cit par l’agence turque Anadolu, a d clar que 25 combattants suppos s de l’ei fait pour l’heure l’objet d’une proc dure d’expulsion. Mais il n’a pas pr cis si ces djihadistes tait renvoi s dans leur pays d’origine, comme le pouvoir turc s’y est engag .
Un Am ricain a d j t expuls, selon ce porte-parole, qui n’a toutefois pas pr cis vers quelle destination. Selon lui, deux autres djihadistes, l’un Allemand et l’autre Danois, dentément tre renvoie vers leurs pays lundi. Sept autres Allemands devraient aussi tre expuls s jeudi. Et des d marches sont en cours en vue du prochain renvoi de quinze autres djihadistes : onze Fran ais, deux Allemands et deux Irlandais.
A Berlin, le gouvernement allemand a confirmé le renvoi d’un Allemand lundi par la Turquie, et les expulsions programmes de sept autres jeudi et de deux autres vendredi. Il s’agit de trois hommes, cinq femmes et deux enfants. Le ministre re allemand des Affaires trang res a indique qu’il n’était « pas encore confirm qu’il s’agit de combattants de l’ei ».
Officiellement, la France ne confirme pas le retour de onze de ses ressortissants. « Je n’ai pas connaissance, pour le moment, d’un retour pr cis de terroristes de la part de la Turquie », a clar la ministre des armes, Florence Parly, lundi sur France Inter. Selon les informations de franceinfo, il s’agit en fait de quatre femmes radicalis es, bien connues du renseignement français. Les sept autres sont leurs enfants.
Combien de djihadistes pr sum s La Turquie d tiennent-elle ?
Les chiffres diff rent selon les sources. Le pr sident turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirm que 1 201 201 201 activists de l’ei tait d tenus dans les prisons turques. Sur ignorer si ce chiffre comprend des 287 personnes captées par les forces turques apr s leur vasion de prisons syriennes la suite du d verrouillage de l’offensive contre les militaires kurdes dans le nord-est de la Syrie.
« Les travaux d’identification des nationalit s combattants trangers captur s en Syrie sont termin s, 90% d’entre eux ont t interrog s », a assurer le porte-parole du ministre re turc de l’intérieur, cit par l’Agence Anadolu.
Mais la cha ne DE t L vision publique turque TRT Haber rapporte pour sa part qu’ankara entend expulser quelque 2 500 activistes de l’Etat islamique, don’t une majorité vers des pays de l’Union européenne. Et selon ce m dia turc, 813 djihadistes pr Sums, actuellement d tenus dans douze centres de r tention turcs, sont en attente d’expulsion.
Les pays d’origine sont-ils informés de ces expulsions ?
Le porte-parole du ministère re turc de l’intérieur, toujours cit par l’Agence Anadolu, a assuré que « les pay concern s » par les expulsions de djihadistes pr sum s avaient t « avis s ».
A Paris, le Quai d’Orsay a rappelé l’AFP que des jihadistes et leurs familles sont r guli rement renvoyés s en France depuis la Turquie et arr t s descente d’avion. « La plupart du temps, l’information ne tri pas ou beaucoup plus tard », un souligne le ministère re. Ces retours se font au terme d’un accord n Govi en 2014 par le ministre de l’intérieur de la poque, Bernard Cazeneuve, comme l’a confirmé lundi, sur France Inter, la ministre des armes.
En vertu de ce protocole Cazeneuve, les autorités françaises sont averties en amont, et les personnes expulsées sont escortées par des policiers fran ais bord de lignes r guli res. Un accord « qui pour l’instant fonctionne sans accroc », selon le ministre re des Affaires trang res. « C’est parce que nous ne voulons pas passer tre confronting s des retours ‘sauvages’ de terroristes que ce protocole a organisé et conclusion », a fait valoir Florence Parly.
Pourquoi la Turquie expulser-t-elle ces de prisonniers maintenant ?
La Turquie, frappée par plusieurs attentats commis par l’ei, une coalition antijihadiste en 2015.
Depuis, Ankara a arr t et place en d tention de nombreux terroristes pr sum S. Et le pouvoir turc a aussi r guli r ment appel les pay europ en s repris leurs ressortissants qui ont int gr les rangs de L’EI en Syrie.
Ces dernières semaines, Ankara a t accuse e d’avoir affronté la lutte contre les lements dispers s de l’EI en lan ant, d but octobre, une offensive contre la milice kurde des Unit s de protection du peuple (YPG), le fer de lance du combat contre l’organisation djihadiste. Ces renvois de djihadistes pr sum s venir justement dans la faute e de cette offensive turque dans le nord-est de la Syrie, vivement critiquée par l’Occident.
Pourquoi ces viols font-ils d bat en France ?
Depuis longtemps D j , de nombreuses voix s’impliquent en France, notamment au sein du monde judiciaire, pour r clamer que les Fran ais impliqués dans les activités du groupe terroriste en Syrie ou en Irak sont violemment violés. L’avocat Grard Chemla, qui représente des victimes des attentats de Nice (86 morts) et du Bataclan (138 morts), venait sur franceinfo que « soit on prend ses responsabilités s » pour violer et juger les djihadistes, « soit on va subir ». « On ne peut pas tre Contre les attentats et contre le fait de s’occuper des auteurs d’attentats ou des auteurs des futurs attentats », juge-il.
« Il faut une volonté politique de rapatriement », plaid ait galement il y a moins d’un mois le juge D’instruction David de Pas, coordonnateur du p antiterroriste du tribunal de Paris. Selon le magistrat, la France encourt un « risque de curit public » en refusant de prendre en charge judiciairement ses djihadistes.
Mais les autorités françaises, comme celles d’autres nations européennes, sont peu enclines les r cup rer, pour notamment des raisons de s curit et parce que cette mesure impopulaire dans l’opinion publique. La doctrine officielle reste donc fond e sur du »cas par cas ».
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