Est-ce l’une des conséquences de l’offensive turque contre les forces kurdes en Syrie? La Turquie a annoncé, ce lundi matin, l’expulsion de plusieurs djihadistes étrangers, dont « onze d’origine française ». Jusque-là rien de nouveau : Ankara renvoie régulièrement des ressortissants partis rejoindre les rangs de l’organisation Etat islamique (EI) et capturés par ses soins. Dans le cadre du protocole dit « Cazeneuve », ces derniers sont ensuite arrêtés à leur retour sur le sol français, placés en garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) puis font l’objet de poursuites judiciaires. Tandis que les enfants, eux, sont placés à l’aide sociale à l’enfance.
La nouveaut r side dans le profil des Fran ais interpell s. Officiellement, le minist re de l’Int rieur affirme ne le broyeur d’aucune identit . Mais, selon des sources concordantes, ce serait quatre femmes et sept enfants. Dont certaines tait d tenues jusqu’à ‘ à ‘ r cemment encore dans le camp kurde d’A N Issa : Amandine Le Coz, Nawel Hassani et Sarah Ali Mehenni. Ces jeunes Français auraient bénéficié du chaos dans le nord-est de la Syrie pour s’échapper et se rendre aux autorités turques. La France a pourtant dit comme principe que les Fran ais de tenus dans les camps kurdes en Syrie seraient jugés sur place.
Avec une poignà © e d’autres Fran aises, Nawel Hassani, Sarah Ali Mehenni et Amandine Le Coz ce derni a eu e expuls e du camp d’Al-Roj pour sa participation une meute tait enferme es avec leurs enfants quand la Turquie a lanc son offensive. Huit cents prisonniers ont alors pu prendre la fuite, certains jusqu’à la fronti re turque, 50 km. Accompagnées de leurs cinq enfants, les trois jeunes femmes ont risqué leur vie pour aller se rendre, assure Me Marie Dos , l’avocat de leurs familles. Elles ont tous les trois et longtemps la volonté de rentrer en France afin de faire face à leurs actes.
Originaire de Domont (Val-d’Oise), Amandine Le Coz s’tait rendu en D mais d’ann e 2018 avec fils fils, alors g d’un et demi. En 2014, elle a rejoint Raqqa, la capitale du califat avec un Marocain rencontre sur Internet et mort au combat. C’est aussi en 2014 que Sarah Ali Mehenni, originaire de zignan-Corbières (Aude), a d cid de quitter la France pour Istanbul (Turquie) puis la Syrie. Sur place, elle se serait mari e avec un combattant tunisien. Aujourd’hui g e de 23 ans, la jeune femme tait elle aussi aux mains des Kurdes avant l’attaque turque.
Aucune date n’a encore t fixe e pour le retour de ces quatre femmes et leurs sept enfants. Mais elle est imminente. Une source s curitaire l’assurance : Tous ces revenants sera judiciaris s leur retour, comme l’ont t tous ceux qui l’ont t dans le cadre du protocole.