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Ma réponse a l’article du jour dans le Blick: J’apprécie a sa juste valeur la recherche indépendante @EawagResearch Je n’ai jamais remis en cause sa liberté scientifique. Je n’ai pas décrété de censure. Mon point de vue a été mal interprété. J’en dis plus dans cette vidéo: pic.twitter.com/Hd8cz24Fjj
Pour mémoire, deux initiatives populaires, qui ont abouti, s’attaquent à l’usage de pesticides dans notre pays. La première demande que les paiements directs ne soient plus accordés aux exploitations agricoles qui en utilisent. La deuxième veut interdire les pesticides qui n’existent pas dans l’environnement ainsi que les aliments qui en contiennent.
Une fiche technique
Dans ce contexte, des chercheurs de l’Eawag ont réalisé une fiche technique. Selon «Blick», ils y soulignent que l’utilisation des pesticides dans l’agriculture met en danger la qualité de l’eau en Suisse et qu’il faut craindre des effets négatifs sur la reproduction, le développement et la santé des plantes, des animaux et des micro-organismes. Ils préciseraient qu’ils ne donnent pas de recommandation de vote et qu’il est difficile d’évaluer, sur la base des connaissances actuelles, si les initiatives permettraient d’améliorer la qualité de l’eau. Un professeur a en outre publié en septembre une tribune dans la «NZZ», dans laquelle il plaide pour un contre-projet aux initiatives, avec un plan contraignant de réduction des produits phytosanitaires.
Le 10 octobre, Guy Parmelin a rencontré la présidente ad interim du Conseil des EPF ainsi que la directrice de l’Eawag. Cette dernière a par la suite envoyé à ses collaborateurs une note interne, que s’est procurée le quotidien alémanique. Elle indiquerait que le ministre UDC respecte et apprécie l’indépendance de l’Eawag, mais qu’il ne faut pas critiquer publiquement les décisions du Conseil fédéral.
Selon «Blick», Guy Parmelin aurait veillé à ce que la fiche d’information reste confidentielle. Le ministre s’inscrit en faux. Pourquoi ne trouve-t-on rien sur le site de l’Eawag? L’institut explique qu’il s’agissait d’un document de travail préparé en mai pour les commissions de l’économie du parlement et qui n’était pas prévu pour publication.
Des divergences d’opinions
Guy Parmelin ajoute que c’est à leur demande qu’il a reçu la directrice de l’Eawag et la présidente ad interim du Conseil des EPF, pour un échange de vues. Vu l’ampleur du débat, les deux femmes voulaient en parler avec le ministre, précise son porte-parole, Erik Reumann. Il ajoute qu’il y avait des divergences sur le contenu du document, car la manière de calculer les valeurs limites n’était pas la même. «Notre but commun est clair: nous voulons d’un côté garantir l’indépendance de la recherche scientifique, de l’autre assurer sa neutralité politique», assure le ministre sur Twitter.
Selon un collaborateur de l’Eawag, il y a eu des divergences d’opinions, mais il ne parlerait pas de censure. «J’ai moi aussi reçu le mémo et je n’ai pas ressenti que j’étais bloqué dans mes possibilités de parler.»
Créé: 11.11.2019, 19h41
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