La Bourse de Paris évolue mardi avec une forte baisse (-0,80%) des premières opérations, dans l’attente de la confirmation que le ralentissement de l’activité économique s’est propagé au secteur.
L’indice phare CAC a chuté de 58,10 numéros à 7 221,41 numéros vers 09h25. Lundi, il avait baissé de 0,24%.
Wall Street était fermé lundi pour les vacances de la fête du Travail, mais rouvre dans l’après-midi.
La consultation sera marquée par la publication de l’estimation finale des principaux signes d’activité pour le mois d’août, notamment pour l’Allemagne, la France ou l’Italie, ainsi que de l’indice composite de la zone euro vers 10h00.
Lors de la première estimation, une forte baisse avait été observée, alors que le secteur des services avait jusqu’à présent fait preuve d’une plus grande résilience que l’industrie.
La faiblesse de l’activité économique offre des arguments aux investisseurs qui s’attendent à ce que les banques centrales, compte tenu de la situation, empêchent de relever leurs taux d’intérêt comme l’a fait la banque centrale australienne mardi.
Cependant, selon les analystes de la Deutsche Bank, « les récents prix du pétrole nous préparent déjà à des chiffres d’inflation plus élevés en août » et placent les banquiers centraux dans une position délicate.
La Banque centrale européenne tiendra sa réunion le 14 septembre. Lundi, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a prononcé un discours à Londres dans lequel elle n’a rien montré de ce que l’establishment financier décide.
« Tout abandon de la politique de resserrement sera compliqué tant que l’inflation se maintiendra », ont déclaré les analystes de Deutsche Bank.
Les chiffres sur la valeur des producteurs de la zone euro sont également attendus à 11h00.
En Chine, l’activité a progressé à un rythme plus lent en août, dans un contexte de ralentissement de la reprise post-Covid dans la deuxième économie mondiale, selon un indice indépendant.
Le luxe souffre
Les valeurs du luxe, poids lourds de la notation parisienne, ont été pénalisées par l’annonce de la faiblesse de l’activité en Chine : LVMH a chuté de 1,51% à 760,76 euros, Hermès de 1,22% à 1. 859 euros, Kering de 1,70% à 782,20 euros.
Également sensible à l’activité en Chine, la société minière ArcelorMital (-1,32% à 24,62 euros), ou la société cosmétique L’Oréal (-1,40% à 400,05 euros), ont également reculé.
Les banques en recul
Les craintes d’activité pèsent également sur les banques : le Crédit Agricole a reculé de 3,71% à 11,18 euros après une dégradation des conseils des analystes Goldman Sachs, Société Générale en baisse de 1,86% à 25,36 euros et BNP Paribas de 1,43% à 58,59 euros.
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