C’est un échec pour le Balkanython. Aux aguets de la décision de la justice concernant sa seconde demande de mise en liberté, Patrick Balkany ne pourra pas compter sur ses plus fidèles soutiens pour payer sa caution à l’aube de sa possible remise en liberté. L’appel aux dons lancé par les habitants de Levallois-Perret, dispensé à grands coups de vidéos sirupeuses sur les réseaux sociaux, devait permettre de lever les 500.000 euros demandés en caution par la justice pour sa libération lors de la première demande de remise en liberté mais il n’a pas fait florès, du moins pas autant que prévu – la « cagnotte » n’ayant en effet permis de récolter qu’environ 50 000 ?. Une somme certes pas négligeable mais qui reste 10% de la caution demandée.
Les comptes et les biens du couple ayant été saisis par la justice, le baron des Hauts-de-Seine et son épouse avaient dû se rabattre sur la générosité de leurs administrés et amis pour tenter de réunir la somme. Une situation d’autant plus décevante pour son épouse Isabelle Balkany assurant qu’aucune banque n’a voulu héberger les comptes de l’association de soutien qu’elle a créé pour son mari « archi crevé » : « Il a perdu 20 kilos, il souffre du dos et il passe ses journées en prison devant la télé ».
Patrick Balkany a été condamné deux fois : à quatre ans de prison pour fraude fiscale avec incarcération immédiate le 13 septembre, puis à cinq ans de prison pour blanchiment aggravé avec un nouveau mandat de dépôt le 18 octobre. La cour d’appel de Paris a fait droit fin octobre à la première des deux demandes, tout en l’assortissant de lourdes conditions.
Détenu à la prison parisienne de la Santé depuis le 13 septembre, Patrick Balkany sera fixé, ce mercredi matin, sur sa deuxième demande de liberté. Si la première demande a été acceptée, fin octobre, par la cour d?appel de Paris, il faut que la deuxième le soit aussi pour que Patrick Balkany puisse sortir de prison. Mais si la cour d’appel de Paris fait droit à sa demande, cela ne signifiera pas pour autant que le baron des Hauts-de-Seine pourra immédiatement sortir de la maison d’arrêt parisienne de la Santé, ne parvenant déjà pas à réunir la caution de 500.000 euros exigée comme préalable à sa libération sous contrôle judiciaire dans le cadre de sa première demande, dans le volet fraude fiscale de son dossier.