À Istanbul
Il y avait déjà les réfugiés. Ces millions de Syriens (et dautres) accueillis en Turquie, que Recep Tayyip Erdogan menace régulièrement de pousser vers lEurope. Il y a maintenant les djihadistes. Ces centaines détrangers soupçonnés dallégeance au groupe État islamique, arrêtés en Turquie ou dans le nord de la Syrie, dans les régions doù larmée turque a chassé les combattants kurdes. Ces djihadistes que lEurope ne veut pas récupérer et que la Turquie ne veut plus garder. «Nous ne sommes pas un hôtel pour membres de Daech», disait récemment son ministre de lIntérieur, Süleyman Soylu.
Mettant ses menaces à exécution, Ankara a commencé lundi à renvoyer dans leur pays ou à expulser de son territoire ces détenus indésirables. Recep Tayyip Erdogan, avant de senvoler pour Washington mardi, condensait en quelques phrases ce quest devenu le discours dAnkara aux Européens: «Faites attention à votre attitude à légard dun pays qui accueille quatre millions de réfugiés (). Nos
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