Iran: des « particules d’uranium » détectées sur un site non déclaré

Ali Akbar Salehi, à la tête de l’organisation de l’énergie atomique d’Iran (OEAI).

« L’Agence a détecté des particules d’uranium naturel d’origine anthropogénique » – c’est-à-dire due à des activités humaines – « dans un lieu en Iran non déclaré à l’Agence », peut-on lire dans ce rapport interne destiné aux États membres, consulté lundi par l’AFP à Vienne.

L’AIEA ne nomme pas ce site. Des sources diplomatiques ont auparavant dit à l’AFP que le gendarme du nucléaire avait posé des questions à Téhéran concernant un lieu signalé par Israël, qui y soupçonnait des activités nucléaires.

Une source a aussi révélé que l’AIEA avait prélevé des échantillons sur ce site du district de Turquzabad, à Téhéran, au printemps.

Selon un diplomate travaillant dans la capitale autrichienne, le rythme de production d’uranium en Iran a considérablement augmenté pour atteindre plus de 100 kg par mois. Il pourrait encore s’accélérer dans les mois à venir.

Le rapport confirme cette intensification des activités, le stock d’uranium faiblement enrichi atteignant désormais l’équivalent de 551 kilogrammes. L’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 n’autorise pas Téhéran à enrichir plus de 300 kilogrammes.

Depuis mai, Téhéran se désengage progressivement de cet accord signé à Vienne avec les Européens, les États-Unis, la Russie et la Chine, qui autorise les inspections les plus poussées jamais accordées à l’AIEA.

Le président américain Donald Trump avait unilatéralement retiré son pays de l’accord en mai 2018, réimposant des sanctions sur l’économie iranienne qui l’ont plongée dans une grave récession.

En réduisant progressivement ses engagements, Téhéran espère faire pression sur les autres États parties pour qu’ils l’aident à contourner ces sanctions.

Selon les inspecteurs de l’AIEA, la République islamique est en train d’enrichir de l’uranium dans ses installations souterraines de Fordo, ce qui constitue une nouvelle violation de ses engagements.

C’est le président iranien Hassan Rohani qui avait annoncé la semaine dernière la reprise de l’enrichissement à Fordo. Il s’agit de la quatrième phase du plan de réduction des engagements iraniens, mis en place en mai en riposte aux sanctions américaines.

Ces activités à Fordo ont « des conséquences potentiellement graves en matière de prolifération », ont estimé les ministres européens, pour lesquels « il est désormais essentiel que l’Iran respecte ses engagements et travaille avec tous les participants au JCPoA (l’accord sur le nucléaire), afin de permettre une désescalade des tensions » au Moyen-Orient.

« Nous voulons le préserver (l’accord), mais l’Iran devra retourner à ses obligations et les respecter, sinon nous nous réservons le droit d’user de tous les mécanismes inclus dans l’accord », avait déjà averti le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas plus tôt dans la journée à Bruxelles.

Le texte comprend un dispositif long à appliquer mais pouvant mener jusqu’à un vote au Conseil de sécurité de l’ONU mettant un terme à l’allègement de sanctions visant l’Iran.

Les Occidentaux s’inquiètent de la baisse du « breakout time », c’est-à-dire du temps qu’il faudrait à l’Iran pour produire une bombe nucléaire s’il le décidait. L’accord fait en sorte que ce délai soit porté à une année, le temps jugé nécessaire par les Occidentaux à la préparation d’une éventuelle campagne de bombardements.

Mais au vu des récentes activités nucléaires iraniennes, « nous sommes entrés dans une phase d’aggravation significative », s’alarme une source européenne. « Nous constatons que la fenêtre d’opportunité pour une désescalade est en train de se rétrécir très sérieusement », dans une situation très tendue entre les Etats-Unis et l’Iran.

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