Quand Julien Sprunger gâche le retour au jeu de Tanner Richard

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On se souvient que lors du premier derby de la saison, David Desharnais avait jeté un froid aux Vernets lors de l’ultime minute de la prolongation. Une fois encore, Gottéron a empoché la mise sur le tard. Comme pour mieux nourrir les regrets des Aigles qui vont devoir se remettre très vite dans le bain pour continuer à regarder davantage devant eux plutôt que derrière. Dans l’absolu, le point récolté est plutôt un bon point. Mais c’est la manière qui n’a pas été transcendante.

Ge/Servette a désormais presque tous ses atouts en mains. Mais pour exploiter son potentiel, il va devoir trouver un nouvel équilibre. Le retour au jeu de Tanner Richard a forcément eu des conséquences sur l’alignement concocté par Pat Emond. Sur la glace de la BCF Arena, le coach des Aigles a logiquement offert un job au centre du premier bloc à son génial attaquant qui piaffait depuis plusieurs semaines en salle de force. Un peu comme tous les acteurs d’une soirée qui ne restera pas dans les annales du hockey champagne, Richard s’est peu à peu éteint. Suer sur une machine, c’est bien. Mais patiner avec ses coéquipiers, c’est nettement mieux. Avec son jeu fait de prise de risque et d’inspiration, Tanner Richard doit être explosif pour donner sa pleine mesure. Cela reviendra bien vite avec l’enchaînement des matches.

Mais mardi soir, il n’y a pas que Tanner Richard qui a manqué de rythme. Il faut dire qu’après dix jours de pause, les deux équipes ont mis du temps à se remettre dans le bain. «Franchement, c’était un vrai match de m…, tranche Tim Bozon avec sa franchise habituelle. Il n’y avait pas de tempo et pour ne rien arranger la glace était franchement mauvaise. Pleine de neige et de trous qui rendaient le puck difficilement contrôlable. On a eu très peu de plaisir ce soir. Au même titre que les spectateurs, j’imagine.»

Dans un match globalement peu rythmé, chacun a eu sa moitié de match. Mais c’est lorsque l’adversaire dominait que Dragons et Aigles ont inscrit leur premier but contre le cours du jeu. Alors que Ge/Servette avait survolé les débats (15 tirs à 8) lors des 20 premières minutes, c’est pourtant Fribourg qui avait regagné le vestiaire avec un but d’avance. Dans le tiers médian, et alors que Fribourg semblait prendre l’ascendant (le tir de Mottet sur le poteau avait le poids du 2-0), c’est cette fois Henrik Tömmernes qui profitait du premier jeu de puissance des Aigles pour égaliser après un joli solo conclut d’un tir imparable.

Avec onze internationaux en moins, il était plutôt compliqué pour Genève et Pat Emond de bien préparer ce deuxième derby de la saison. Malgré une fin douloureuse, le coach québécois va sans doute se satisfaire de ce point avant d’aller défier samedi une équipe de Davos qui carbure au super depuis le début de la saison. Il va surtout pouvoir enfin disposer de tout son monde pour trouver la bonne formule et redonner le sourire à ses Aigles.

Créé: 12.11.2019, 23h30

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