Publié le 12/11/2019 à 12h06
C’est un fleuron de l’industrie auvergnate. A Riom, MSD-Chibret employait jusqu’ici 584 salariés. Spécialisé dans la fabrication et le conditionnement de médicaments stériles, dont les collyres et les antibiotiques, l’usine puydômoise est l’un des principaux sites français et même européens du géant américain de la pharmaceutique, Merck Sharp & Dohme (MSD).
Quarante-et-un ans après sa création, ce site va faire l’objet d’un vaste plan de restructuration. La rumeur enflait depuis quelques jours à Riom, l’annonce est finalement tombée ce mardi matin, à l’issue d’un comité d’entreprise exceptionnel tenu sur le site riomois. Une annonce brutale, puisque le site pourrait perdre environ 200 emplois à l’issue de cette restructuration. Le groupe MSD annonce même chercher un repreneur pour son site riomois.
« La direction du site MSD de Mirabel a annoncé aujourd’hui au Comité Social et Economique (CSE) un projet de réorganisation et de transformation du site, destiné à répondre aux difficultés structurelles que connaît l’entreprise LMSD-Chibret », explique le groupe dans un communiqué.
Cette réorganisation se ferait en deux phases. D’abord, elle serait synonyme de fermeture des laboratoires du site riomois qui, en 2015, avaient déjà fait l’objet d’un projet de cession, finalement avorté. « Le nombre d’études de toxicologie confiées au centre de recherche a considérablement diminué ces dernières années, justifie le groupe. Leur volume ne permet plus aujourd’hui d’assurer une utilisation optimale des capacités du centre. Le groupe MSD envisage donc aujourd’hui l’arrêt de cette activité. » Ce centre de recherche compte actuellement 106 salariés.
Ensuite, la partie consacrée à la production ferait elle l’objet d’une restructuration. « Confronté à une baisse continue des volumes ces dernières années, le centre de production connaît une sous-utilisation de ses lignes de production, la direction du site de Mirabel envisage donc de réorganiser cette activité », poursuit le groupe dans son communiqué. A terme, à la production, 101 emplois pourraient être supprimés, si ce projet abouti.
Mais le groupe MSD va même plus loin, puisqu’au-delà de la suppression potentielle de 207 emplois, il a annoncé son intention de rechercher un repreneur « capable d’apporter des volumes de production plus importants à même de maintenir l’activité et l’emploi de façon pérenne ».
Ce projet est désormais soumis à un processus d’information-consultation et de négociation avec les instances représentatives du personnel du site, dont la première réunion est fixée au 20 novembre 2019. « Nous entendons mener le projet de réorganisation et de transformation du site de Mirabel dans un esprit de dialogue et de transparence avec les partenaires sociaux. Les moyens les plus adaptés pour accompagner nos collaborateurs seront mis en œuvre », affirme Jean-Albert Pittaluga, directeur du site, dans ce communiqué.
Arthur Cesbron
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