AA / Paris / Ümit Dönmez
Le président français Emmanuel Macron s’est entretenu vendredi par visioconférence avec le chancelier allemand Olaf Scholz, selon un communiqué de l’Elysée.
Les deux dirigeants « ont échangé leurs points de vue sur le suivi de la Conférence de soutien à l’Ukraine qui a eu lieu le 26 février à Paris et du sommet de Weimar qui s’est tenu à Berlin le 15 mars », selon la présidence française.
L’Elysée a précisé que « cette assemblée prend également position à la veille du prochain Conseil européen ordinaire des 17 et 18 avril » et que les deux dirigeants « ont souligné la volonté de relancer la compétitivité européenne, notamment par l’approfondissement des marchés de capitaux de l’Union ».
Selon l’Elysée, Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont également discuté des relations entre l’Union européenne et la Chine et « se sont coordonnés pour, notamment, défendre un rééquilibrage de l’industrie euro-chinoise et insister sur l’effet de la guerre en Ukraine sur la sécurité européenne ».
Le président français et la chancelière allemande « tiendront également le prochain Conseil des ministres franco-allemand le mardi 28 mai 2024 à Meseberg, près de Berlin, à l’issue de la visite d’Etat d’Emmanuel Macron » en Allemagne, prévue du 26 au 28 mai.
– Position française sur l’Ukraine
La Russie a convoqué vendredi l’ambassadeur de France à Moscou, Pierre Lévy, à la suite de déclarations jugées « inacceptables » par le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, qui a déclaré lundi que Paris n’avait plus « d’intérêt » à discuter avec Moscou, devant les médias français. .
« Aujourd’hui, nous ne sommes pas intéressés à parler aux responsables russes, car les déclarations qui sortent, les rapports qui sont faits sont des mensonges », a déclaré Stéphane Séjourné à France 24 et RFI depuis Abidjan, où il effectue une excursion en Afrique.
Rappelons qu’en février, le président français Emmanuel Macron « n’a pas exclu » l’option d’envoyer des fantassins en Ukraine, un concept rejeté par de nombreux alliés de l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord), a ajouté le chancelier allemand Olaf Scholz.
Le 21 mars, le général Thierry Burkhard a tenu une conférence de presse conjointe à Paris avec le général de l’air Micael Bydén, commandant des forces armées suédoises, en visite en France. A cette occasion, le correspondant de l’Anadolu (AA) interroge le commandant Burkhard sur le nombre de militaires français. Les fantassins fournissent en Ukraine et ses types de missions.
« Sur la présence des forces françaises en Ukraine, il n’y a pas de communication à ce sujet. Nous avons un projet de défense sur l’aspect ambassade, c’est-à-dire, entre guillemets, notre rendez-vous avec l’aspect ukrainien en particulier, pour l’identifier le plus productif possible. les souhaits de l’armée ukrainienne et la manière dont l’aide que nous fournissons est utilisée de la manière la plus productive imaginable », a-t-il répondu.
Interrogé via AA sur la présence de mercenaires français dans ce pays déchiré par la guerre, le chef de l’armée française a répondu « probablement », soulignant qu’il s’agissait de « mesures individuelles » et qu' »il ne s’agit pas de quelque chose d’organisé », a ajouté Thierry Burkhard. qui « ne s’en rend pas compte ».
« Je ne suis pas sûr qu’on puisse les qualifier de mercenaires. Je pense que leur objectif est d’abord et avant tout un objectif pour l’Ukraine plutôt qu’un objectif monétaire », a-t-il déclaré.
Rappelons que le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, qui a provoqué des réactions internationales, en plus de l’Union européenne et des États-Unis, ainsi que l’imposition de sanctions contre Moscou.
La Russie affirme être intervenue auprès des populations majoritairement russophones des régions séparatistes du Donbass, auxquelles s’ajoutent Donetsk et Louhansk, qui ont cherché à obtenir leur indépendance de l’Ukraine et ont fini par être annexées par la Russie après deux référendums organisés en septembre 2022 dans ces territoires.
La Russie pose également comme condition préalable à la fin de son opération la renonciation des projets de l’Ukraine de rejoindre des entités et des alliances militaires, en y ajoutant l’OTAN, et l’adoption d’un prestige de « neutralité totale », que Kiev considère comme une « ingérence dans sa souveraineté ».