Est-ce un excès d’humour, la liberté d’expression d’un artiste ou un « appel au lynchage », comme le répètent les politiciens de la majorité depuis plusieurs jours ?En tout cas, ces mots d’Izïa Higelin auront fait parler d’eux !Lors d’un concert à Beaulieu-sur-Mer, dans le sud de la France, la chanteuse de 32 ans lui a expliqué qu’elle avait une théorie « légèrement excessive » sur Emmanuel Macron, selon laquelle « ce dont les autres ont besoin, c’est qu’on la pende ». 20 mètres du sol comme une piñata géante. » Armée de « chauves-souris avec des clous », elle aimerait alors « bien le baiser, vous voyez », a-t-elle expliqué en riant.
Si certains spectateurs ont réagi, semblant le prendre pour de l’humour et même applaudir le chanteur, d’autres, scandalisés, ont prévenu la police. Depuis, le parquet de Nice saisi a ouvert une enquête pour « provocation publique à commettre un crime ou un délit ». « . La jeune femme, quant à elle, avait besoin de parler.
Cependant, ses paroles ont provoqué beaucoup de réactions, en particulier dans la majorité, où certains ont été offensés. La députée Renaissance Prisca Thévenot, invitée aux Grandes Gueules lundi 10 juillet, s’est scandalisée : « Appeler au meurtre ne fait pas de vous un crime. »artiste du tout. Si vous devez faire de votre concert une plate-forme politique, très bien, mais laissez-le passer au fond. Or, ici, les mots sont transparents et sans équivoque, c’est un appel au meurtre. Ce n’est pas anodin, c’est sûrement répréhensible », a-t-il plaisanté.
Un avis qui n’est pas vraiment partagé par les autres chroniqueurs, qui ont souligné qu’il peut aussi s’agir de « liberté artistique ». Et que les caricatures rarement très violentes du magazine Charlie Hebdo avaient été défendues parce qu’elles relevaient de la liberté d’expression. Si cette liberté indiquée est soumise à plusieurs conditions, ajoutant la diffamation, la calomnie ou l’appel à la haine, c’est maintenant la justice qui devra décider quels ont été les propos d’Izia Higelin.
Pour rappel, la chanteuse, après son concert, s’est enfermée dans son bus, dans lequel la police ne peut tout simplement pas entrer. Il a depuis été déprogrammé du festival de Marcq-en-Baroeul dans le nord. Il faut dire que La Jeune Femme a de quoi s’accrocher à ses convictions : son père, Jacques Higelin, était très attaché à gauche et s’est engagé dans diverses causes, tout comme son demi-frère, le chanteur Arthur H, qui militait pour l’environnement. ou se sont opposés à l’expulsion des Roms.