Emmanuel Macron reste vague 14 juillet

« Rien n’est figé, rien n’est décidé, tout peut bouger à tout moment », a déclaré lundi la présidence aux journalistes, avant d’ajouter ce truisme, sur un ton encore plus énigmatique: « On peut oublier ce qui n’est pas là ».

La spéculation d’une interview télévisée du vendredi pour la fête nationale, qui tenait encore la corde la semaine dernière, est maintenant moins vraie, ou même sur le point d’être rejetée.

Un discours solennel dans l’entourage présidentiel est absolument exclu, ce qui se limite à assurer qu’il reviendra « avant les Français avant les vacances d’été ».

Le 17 avril, en décrétant « cent jours d’apaisement » et « d’action » pour clore la crise des retraites qui ravageait le début de son quinquennat, le président s’était réuni le 14 juillet pour « un premier bilan ». .

La mort du jeune Nahel, tué le 27 juin par un policier à un barrage routier, et les nuits de violences urbaines consécutives ont fait attendre plus longtemps : s’il a toujours été dans la manœuvre, Emmanuel Macron ne s’est pas adressé directement aux Français dans sa réponse. Le 14 juillet mérite donc de vous permettre de préciser la direction que vous comptez prendre après votre mandat.

Ne pas être explicite serait « baroque », s’étonne un cadre du camp présidentiel. « Lunaire », ajoute un conseiller de l’exécutif.

Dans l’entourage de Macron, on estime que « la promesse des cent jours d’action a été largement tenue », avec un président à nouveau en contact avec les Français pour lancer des projets vitaux, tels que la réforme du baccalauréat professionnel et des mesures pour redynamiser l’industrie française tout en la verdissant.

Mais, pour l’instant, c’est Elisabeth Borne qui a rendu public le bilan des « cent jours ». Effets obtenus, le symbole « techno » collé à votre peau.

Cet entretien, et le rendez-vous qu’elle a donné mercredi aux syndicats et au patronat pour fixer le calendrier social pour les mois à venir, peuvent ne sembler que les symptômes d’un chef du gouvernement renforcé dans son poste.

Cependant, en Macronie, personne ne se risque à tirer une telle conclusion, rejoignant ceux qui, il y a quinze jours, étaient sûrs qu’Elisabeth Borne avait mérité une nouvelle grâce.

Car à la fin de la semaine dernière, le dispositif de rumeurs s’est à nouveau rempli, prédisant une réorganisation imminente du week-end. Un ministre essentiel admet même qu’il s’attendait à une passation de pouvoir à Matignon vendredi. Et puis le week-end est passé. . . Et rien de tout cela ne s’est produit. Matérialisée.

Cette semaine, le programme du chef de l’Etat est chargé. Il est en Lituanie jusqu’à mercredi soir pour le sommet de l’OTAN. Jeudi, il présidera un Conseil des ministres, s’exprimant à l’Hôtel de Brienne pour la réception classique du ministère. des forces armées avant la fête nationale, et accueillera jusqu’à vendredi le Premier ministre indien Narendra Modi, son invité d’honneur au défilé militaire du 14 juillet. maillons faibles.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *