« Je suis vraiment désolé que cela ait été mal interprété, décontextualisé. À aucun moment, bien sûr, je n’ai eu besoin d’inciter à la violence ou à la haine. C’est une histoire, un lien improvisé et surréaliste entre deux titres qui parlent de tout et pas de rien et qui ne doivent pas être pris au pied de la lettre », explique le chanteur de 32 ans.
Elle décrit ses concerts comme « des lieux de bienveillance et d’amour, de folie et d’improvisation » et « une histoire fantastique, un moment partagé d’esprit libre et artistique ».
« Je suis moi-même une artiste, avec un engagement physique, vocal, non laïque, dans ma musique et dans ma façon de monter sur scène, d’apporter de l’émotion et de la donner aux gens », explique Izïa Higelin.
Mais l’artiste ne fera pas l’objet d’un large boycott. Son concert aux Francofolies des Anges de Rochelle, prévu mercredi, reste « évidemment » selon le contrôle du festival, qui ne veut pas se prononcer sur les paroles de la chanteuse.
Dimanche, la députée de Renaissance du Nord, Violette Spillebout, avait dénoncé « un appel au meurtre » sur Twitter. D’autres élus ont défendu la chanteuse, comme l’écologiste Sandrine Rousseau : « C’est marrant que là-bas, personne n’ait à séparer l’artiste. »
Les commentaires d’Izïa ont suscité la controverse sur les réseaux sociaux, et la scène a été filmée. Évoquant le chef de l’État entre deux chansons, l’artiste avait imaginé comment il pourrait être lynché publiquement parmi les spectateurs.
« Je le connais, comme c’est méchant. Il a été dit, eh bien, je pense que ce que les autres veulent, ce que les autres veulent, c’est d’être suspendus à 20 mètres du sol comme une piñata humaine géante, et qu’ici nous sommes tous pourvus d’énormes chauves-souris avec des clous à la fin comme dans ‘Orange mécanique’ », le film Orange mécanique.
Et le chanteur poursuit, dans un fond musical, selon une vidéo postée dans le magazine culturel InOut Côte d’Azur : « Et là, nous l’avons renversé, mais avec toute la grâce et la gentillesse que le reste des gens du Nous aurions au sud, juste au-dessus de vous. Et nous aurions tous notre chauve-souris avec nos ongles, et dans une cheminée bengalie de joie, de chair et de sang vivants, nous l’enfoncerions au sol, mais vous voyez. . . «