Pendant longtemps, nos ancêtres de l’âge de pierre ont été imaginés comme d’excellents chasseurs, se nourrissant essentiellement de viande. Cependant, une étude récente montre que leur alimentation était beaucoup plus variée, avec une proportion plus élevée de produits végétaux. de la vie des humains préhistoriques et met en lumière l’évolution de leurs habitudes alimentaires.
Il y a environ 10 000 ans, l’homme a progressivement abandonné son mode de vie nomade, basé sur la chasse et la cueillette, pour adopter une vie plus sédentaire, basée sur l’agriculture et l’élevage. Ce passage du Paléolithique au Néolithique est l’une des plus grandes révolutions de l’histoire de l’humanité, avec des répercussions primaires dans l’alimentation, mais aussi dans les domaines culturel, politique, économique et clinique.
Il est difficile de croire qu’un changement aussi important dans la nutrition s’est produit du jour au lendemain. Très probablement, une ère de transition serait nécessaire pour permettre ce passage de la chasse-cueillette à l’agriculture. En fait, afin de prendre la décision de domestiquer des aliments essentiels tels que le blé, le riz ou le maïs, ces plantes devaient déjà être appréciées et nourries couramment.
C’est ce que révèlent les recherches : les os et les dents des humains qui vivaient il y a environ 15 000 ans en Afrique du Nord. Alors que les sites archéologiques les plus anciens (25 000 ans) de cette région avaient démontré une alimentation riche en viande, les sites les plus récents offrent un aperçu de la transition nutritionnelle vers les produits végétaux.
Grâce à l’investigation de certains isotopes solides présents dans les os, il est possible de connaître les principales caractéristiques de l’alimentation d’un utilisateur décédé il y a plusieurs millénaires. Ces isotopes, comme ceux de l’azote, du zinc et du carbone, varient selon la source alimentaire et constituent une véritable signature atomique des principaux aliments consommés.
Les chercheurs ont découvert que la plupart des protéines consommées par cette population africaine provenaient de sources végétales, tout comme dans les premières populations agricoles du Moyen-Orient. Ils ont également observé une fréquence plus élevée de caries dentaires, indiquant un apport plus élevé en glucides provenant de plantes céréalières et de noix.
Les fouilles archéologiques ont mis au jour des restes de noix, de pistaches, de pignons de pin, de folle avoine et de légumineuses, confirmant que ces aliments d’origine végétale étaient essentiels à la nutrition de cette population plusieurs millénaires avant le statu quo de l’agriculture.
Le symbole stéréotypé de l’homme des cavernes qui se nourrit exclusivement de viande est donc un mythe qui ne correspond pas à la réalité. La proportion de viande et de plantes dans l’alimentation des humains préhistoriques varie selon les régions, avec plus de viande au nord et plus de plantes dans les zones tempérées. Mais les experts s’accordent à dire que les produits végétaux constituent un élément essentiel de l’alimentation de nos ancêtres.
C’est cette importance accordée aux plantes qui a catalysé les progrès de l’agriculture, une étape clé dans l’essor des civilisations à la mode. Loin d’être réduits à d’indéniables chasseurs, les hommes des cavernes étaient en réalité des cueilleurs-agriculteurs, ouvrant la voie à l’émergence de sociétés agraires.
Contrairement à la croyance populaire, les hommes préhistoriques ne se limitaient pas à la viande. Leur menu était beaucoup plus varié, ajoutant une portion importante de plantes, que ce soit des fruits, des légumes, des céréales ou des noix. Cette diversité nutritionnelle a sans doute joué un rôle dans l’évolution de l’espèce humaine.
Les analyses isotopiques et les découvertes archéologiques montrent que les plantes occupaient une place centrale dans l’alimentation des populations de chasseurs-cueilleurs, bien avant l’arrivée de l’agriculture. Loin d’être des compléments incontestables, ces aliments d’origine végétale représentaient une composante très importante de leur alimentation. La transition d’un mode de vie nomade axé sur la chasse et la cueillette à un mode de vie sédentaire basé sur l’agriculture ne s’est pas faite du jour au lendemain. Il y a eu une époque de transition au cours de laquelle les plantes sont devenues progressivement plus vitales pour la nutrition, jetant les bases de l’émergence des premières sociétés agraires.
L’importance des plantes dans l’alimentation des humains préhistoriques a influencé l’évolution de l’espèce humaine. Cette diversité nutritionnelle a probablement contribué à améliorer la condition physique et le bien-être de nos ancêtres, favorisant ainsi leur développement physique et cognitif.
Loin d’être des chasseurs, les hommes des cavernes pratiquaient une grande variété de moyens de subsistance, combinant chasse, cueillette et, dans une certaine mesure, une forme primitive d’agriculture. Cette diversité témoigne de l’ingéniosité et de l’adaptabilité de nos ancêtres face aux situations exigeantes de leur environnement.
C’est l’importance accordée aux plantes dans l’alimentation des populations préhistoriques qui a favorisé l’émergence de l’agriculture, véritable moteur de la progression des civilisations à la mode. Cette transition alimentaire a donc joué un rôle fondamental dans l’histoire de l’humanité.
Loin du symbole stéréotypé de l’homme des cavernes, chasseur acharné, nos ancêtres préhistoriques étaient en réalité des agriculteurs-cueilleurs, qui tiraient une part très importante de leur alimentation des ressources végétales. Cette découverte nous invite à reconsidérer nos croyances sur l’histoire de l’alimentation humaine et à nous rapprocher de nos racines végétariennes ancestrales.
Fontaine
Moubtahij Z et al. Preuves isotopiques d’une forte dépendance aux aliments végétaux chez les chasseurs-cueilleurs de la fin de l’âge de pierre à Taforalt, Maroc. Nature Ecol. Evol,
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