Emmanuel Macron est arrivé dimanche soir pour « ouvrir une nouvelle page » dans la relation avec ce pays qui « dévoile progressivement sa position sur la scène étrangère ». Avec ce déplacement, l’objectif du président est avant tout de « consolider » les « Indonésiens ». La « stratégie Pacifique » de la France après le sommet du G20 en Inde.
Lors d’un dîner officiel à Dacca avec la Première ministre Sheikh Hasina, le chef de l’Etat français a salué « la grande réussite du Bangladesh », soulignant qu’il est basé « sur les principes démocratiques et l’Etat de droit ». « La France sera à nouveau à vos côtés » à l’avenir, a-t-il promis, notamment face au défi de s’adapter au réchauffement climatique dans un pays exposé aux inondations.
L’entourage d’Emmanuel Macron avait expliqué avant l’échelle que son objectif était de consolider la stratégie de la France pour « l’Indo-Pacifique », ce vaste domaine qui couvre les océans Indien et Pacifique, théâtre de tensions extérieures croissantes entre les États-Unis et la Chine, et où la France, forte de ses territoires, entend étendre sa présence avec ses partenaires régionaux.
« Dans une région confrontée à un nouvel impérialisme, nous devons proposer une troisième voie, sans préjudice d’intimider nos partenaires ou de nous lancer dans des plans insoutenables », a déclaré Macron, faisant référence à l’aide chinoise accusée d’augmenter dangereusement la dette des pays les plus pauvres.
Cheikh Hasina a salué cet appel français « à l’autonomie stratégique », qui « coïncide avec notre propre politique étrangère ». « Vous apportez une bouffée d’air frais aux relations étrangères », a-t-il déclaré à son invité. Les deux dirigeants ont également fait référence à l’ancien ministre français André Malraux, qui a promis l’indépendance du Bangladesh au début des années 1970.
Ce lundi, après une escale au monument au cheikh Mujibur Rahman, fondateur du Bangladesh et père de l’actuel chef du gouvernement, Emmanuel Macron doit tenir une réunion bilatérale avec ce dernier avant de rentrer à Paris.
La présidence française a également estimé qu’après avoir invité le Premier ministre indien Narfinishra Modi à la fête nationale du 14 juillet cet été à Paris, et à une escale au Sri Lanka fin juillet à l’issue d’une tournée dans le Pacifique, Emmanuel Macron « en six mois » avait « fait plus en Asie du Sud qu’en une décennie ».
La visite à Dacca est aussi « l’occasion d’approfondir les relations bilatérales avec un pays qui connaît une progression économique immédiate (. . . ) et qu’elle cherche à diversifier ses associations », a déclaré l’Elysée.