La Française des jeux (image d’illustration). ERIC PIERMONT / AFP
Bruno Le Maire fait les comptes, une semaine après le début de
lopération de privatisation de la Française des Jeux. Les Français ont déjà demandé pour « plus de 600 millions deuros » dactions, a annoncé mercredi le ministre de lEconomie et des finances.
« Cest au-delà de toutes nos espérances. Cest la preuve que le pari de lactionnariat populaire est un pari gagnant », sest félicité le ministre lors dune audition devant les sénateurs. Cette somme correspond à la tranche destinée à être allouée aux particuliers, précise-t-on à Bercy, le reste devant provenir des investisseurs institutionnels.
Les particuliers intéressés peuvent cependant continuer à souscrire des actions Française des Jeux. Si le montant qui leur est réservé est dépassé, les souscriptions inférieures à 5.000 euros seront en effet prioritaires. Ceux qui auront demandé plus nobtiendront en revanche quune partie de leur demande, afin de satisfaire le maximum dinvestisseurs.
Au total, avec une fourchette de prix comprise entre 16,50 et 19,90 euros par action, lÉtat espère tirer entre 1,6 et 1,9 milliard deuros de lopération, selon un calcul de lAFP. Les particuliers ont jusquau 19 novembre pour souscrire, tandis que les investisseurs institutionnels ont un jour de plus, soit jusquà la veille de lintroduction en Bourse de la société prévue le 21 novembre.
Le gouvernement compte sur la privatisation de la FDJ pour ramener les Français vers la Bourse, envers laquelle ils sont plutôt frileux et alors que le niveau dépargne est très élevé en France. Les particuliers bénéficient ainsi dune décote de 2 % sur le prix des actions, et 20 % à 40 % de celles mises sur le marché leur sont réservées. Au total, via cette opération, lÉtat va céder 52 % du capital de la société pour ramener sa participation à 20 %.