Réchauffement climatique. À quoi ressemblera la vie d’un enfant né en 2019 ? – Ouest-France

Malnutrition, épidémie, pollution Les experts de 35 institutions mondiales sonnent lalerte sur le réchauffement climatique dans la revue The Lancet. Pour illustrer leur démonstration, ils imaginent les conditions de vie dun enfant né en 2019 grâce à 41 indicateurs et en suivant la trajectoire globale actuelle qui prévoit un réchauffement moyen de 4 à 7°C dici la fin du siècle.

Et leurs prévisions sont inquiétantes. «Si lon imagine un enfant né en novembre 2019, il devrait vivre en moyenne jusquen 2090, car lespérance de vie mondiale est de 71 ans, explique le Dr Nick Watts en charge de cette initiative. On a une idée très vague de ce à quoi ressemblera le monde à ce moment-là, ce qui est inquiétant, mais ce qui est sûr, cest que tous les indicateurs en termes de santé liés au climat sont mauvais.»

Augmentation de la malnutrition

Ils estiment tout dabord que la hausse des températures va engendrer une diminution des récoltes, une augmentation du prix des denrées alimentaires et donc de la malnutrition.

La chaleur provoquerait aussi une recrudescence des maladies infectieuses comme le choléra ou la dengue. « Sous limpulsion des changements climatiques, la dengue est la maladie virale transmise par les moustiques qui se propage le plus rapidement au monde », prévient le rapport.

Conditions météorologiques extrêmes

Par ailleurs, la pollution de lair aurait des conséquences sur les capacités pulmonaires et augmenterait le risque dasthme et le risque cardiaque. «Tout au long de ladolescence et jusquà lâge adulte, un enfant né aujourdhui respirera un air plus toxique, causé par les combustibles fossiles et aggravé par la hausse des températures», poursuit le texte.

Selon les experts, les bébés nés en 2019 devront également vivre avec des conditions météorologiques extrêmes et la multiplication des sécheresses, inondations et feux de forêts.

Pour empêcher cette situation, les chercheurs jugent crucial de «limiter le réchauffement à moins de 2°C» comme le prévoit lAccord de Paris. Et réclament que «les impacts des changements climatiques sur la santé soient au premier plan de lagenda de la COP25», début décembre à Madrid.

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