Marlène Schiappa et Sibeth Ndiaye lors du 139eme defile militaire du 14 juillet sur les Champs-Elysees. Lemouton-POOL/SIPA
La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye et la secrétaire dEtat chargée de lEgalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations
Marlène Schiappa ont déclaré quelles niraient pas voir le nouveau long-métrage de
Roman Polanski,Jaccuse. Les deux femmes politiques nappellent cependant pas au boycott du long-métrage.
Cest en pleine polémique quest sortie dans 520 salles françaises ce mercredi la reconstitution de laffaire Dreyfus par Roman Polanski, après la publication vendredi du témoignage de la photographe Valentine Monnier, qui dit avoir été « rouée de coups » et violée par le cinéaste en Suisse en 1975 à lâge de dix-huit ans, portant à 11 en plus de Samantha Geimer les accusations de viol visant le réalisateur.
« Je crois et soutiens toutes les femmes qui disent avoir été victimes »
« Je crois et soutiens toutes les femmes qui disent avoir été victimes de violences sexistes et sexuelles. Si, dans ce pays, il doit y avoir une seule et dernière responsable politique qui croit ces femmes, ça ne peut être que la personne chargée de ces sujets au gouvernement. Donc, par principe, je nirai pas acheter une place de cinéma pour voir ce film, mais je nempêche personne de le faire », a déclaré Marlène Schiappa au Figaro ce mercredi.
« Je nirai pas le voir parce que jai besoin, quand je vais assister à un spectacle, de partager aussi quelque chose avec celui qui la créé. Je ne crois pas partager grand-chose avec un homme sur lequel » pèsent « de telles accusations », a expliqué ce jeudi la secrétaire dEtat sur France Inter.
« Cest important que la parole se libère »
« Je nappelle pas du tout au boycott du film parce que je pense quil faut conserver un peu de raison (), on ne peut pas condamner quelquun en absence de toute décision de justice », a-t-elle néanmoins précisé. « Cest important que la parole se libère, que les témoignages du passé permettent peut-être à des femmes aujourdhui de dire les choses, mais il faut aller en justice », a-t-elle ajouté.