Emmanuel Macron et sa « volonté d’agacer » les non-vaccinés : « C’est un terme auquel on ne s’attendait pas »

Ce jeudi 29 décembre, un linguiste et un animateur reprennent la « volonté » d’Emmanuel Macron « d’agacer les non-vaccinés ». Un « coup aux esprits », mais « auquel on ne s’attendait pas », expliquent-ils au Parisien.

« Pour les non-vaccinés, je dois les déranger », a déclaré Emmanuel Macron au Parisien à la demande d’un Face aux lecteurs le 5 janvier. Ce jour-là, le président de la République répète « trois fois » ce mot pour « expliquer qu’en l’absence d’obligation vaccinale, la stratégie du gouvernement est d’obstruer les non-vaccinés », rappellent nos confrères ce jeudi 29 décembre dans leur série Les mots de l’année sont. . . La phrase fait mouche et prend « des proportions que personne n’imaginait », explique la linguiste et artiste de presse Jeanne Bordeau.

Avant d’ajouter : « Il cherchait à toucher les sensibles, à frapper les esprits et, en cela, il a réussi. »« Un terme auquel on ne s’attendait pas » et « incongru » surtout « dans la bouche d’un président qui s’exprime bien ». », ajoute Delphine Jouenne, annonceuse. Le chef de l’Etat a été à plusieurs reprises avant la polémique. Lors d’une conférence de presse diffusée sur BFMTV, ce vendredi 7 janvier 2022, il a repris ses mots : « Il était de mon devoir de tirer un peu la sonnette d’alarme. . C’est ce que j’ai fait cette semaine pour faire bouger les choses encore plus vite. »

>> Emmanuel Macron marqué par l’entraînement de puissance : son évolution physique depuis 2017

En avril dernier, en vacances à Denain (Hauts-de-France), un passant lui a demandé : « Vérifiez-vous que le devoir est au-dessus des lois ? »Précisant qu’il ne parlait jamais de « sous-citoyens » qu’il cherchait à « agacer », comme le suppose le Français, le chef de l’Etat s’est défendu : « Je n’ai jamais dit ça, ce ne sont pas mes mots. Je l’ai dit d’une certaine manière, entre guillemets, affectueusement. » Bien qu’il ait assuré qu’il ne méritait pas d’être « pris comme une insulte ». Ce à quoi son interlocuteur a répondu : « Quand quelqu’un me dit : ‘Je vous dérange’, excusez-moi, M. Macron, je ne le prends pas bien. »

Revenant sur ses propos, Emmanuel Macron a rappelé : « Il y a certains de ses partenaires soignants, qui avaient été vaccinés et qui avaient dit : ‘Les gens qui ne sont pas vaccinés et qui arrivent, méritent de ne plus être soignés’. Ce à quoi j’ai répondu : « Je ne ferai jamais ça. Nous traiterons les gens, quels que soient leurs choix. »Il a ensuite déclaré : « Mais un de mes prédécesseurs, Georges Pompidou, a dit : ‘Nous ne sommes pas là pour bousculer les Français, nous mettons des restrictions. ‘Je suis donc un peu pour jeter un coup d’œil à ennuyer ceux qui ne sont pas vaccinés. »Le président de la République a insisté : « Ce n’était pas une insulte. »

Crédits photo : Eliot Blondet/Pool/Bestimage

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *