A l’heure où certains craignent une « marche rouge », qui pousserait encore les prix alimentaires à la hausse, Emmanuel Macron a estimé que « ceux qui devront faire un effort dans leurs marges sont les distributeurs », estimant que les industriels avaient fait leur travail. compte tenu de l’explosion de ses coûts.
Les négociations annuelles entre les marques et les magasins géants sont en cours de finalisation ces derniers temps, alimentant le spectre d’une nouvelle flambée des coûts dans quelques jours.
Alors que la France connaît une sécheresse historique cet hiver, Emmanuel Macron a préconisé un « plan de sobriété pour l’eau » dans le style du « plan de sobriété énergétique » présenté pour impliquer les effets de la guerre en Ukraine.
La formule avait fait mouche et la France avait réduit sa consommation d’électricité.
« On sait qu’on va faire face comme l’été dernier à des désordres (de pénurie) : plutôt que de s’organiser par la force au dernier moment avec des conflits d’usage, il va falloir prévoir tout cela », a-t-il expliqué, ajoutant que c’était obligatoire pour la « fin de l’abondance ».
En pleine d’échanges bon enfant, c’est sur ce facteur climatique que le chef de l’Etat a fortement contesté à travers un militant du collectif « Last Renewal ».
Quelques instants plus tard, les gardes du corps du président ont expulsé sans cérémonie un autre militant qui cherchait à arrêter M. Macron, une scène largement diffusée sur les médias sociaux.
« Je condamne tous les gestes de violence, quels qu’ils soient, quand il s’agit de s’interroger, qu’ils soient physiques ou verbaux », confiait alors le chef de l’Etat, appelant à « ne jamais être dans la violence » et « toujours dans le dialogue ».
Pour les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs, Emmanuel Macron a multiplié les gestes. Il a exclu de soutenir un accord industriel avec les 4 pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay), conclu en 2019 avec l’UE et toujours ratifié.
Ce ne sera pas imaginable s’ils ne respectent pas les accords de Paris (sur le climat) comme nous le faisons et s’ils ne respectent pas les mêmes restrictions environnementales et de qualité que celles imposées à nos producteurs », a-t-il déclaré.
Pour le secteur de la pêche, l’aide aux carburants sera prolongée jusqu’en octobre.
Emmanuel Macron a également annoncé une « planification » concernant les produits phytosanitaires, « pour donner de la visibilité à nos agriculteurs », « chaque fois qu’il y a des opportunités et des soutiens », surtout après « des décisions (européennes) qui sont tombées trop brutalement ».
Elisabeth Borne devra détailler le contenu lundi.
Les agriculteurs appellent à une rupture des limitations, comme la présidente du syndicat majoritaire FNSEA, Christiane Lambert, qui a déploré « des décisions qui dépassent la souveraineté alimentaire », évoquant « les producteurs (qui) coupent des cerisiers et des pommiers faute de produits phytosanitaires ».
En 2022, l’escale présidentielle est arrivée très vite, au tout début de la guerre en Ukraine, et l’exposition annulée en 2021 à cause du Covid.
Renouant avec la tradition, Emmanuel Macron met également fin à une discrétion médiatique observée depuis le début des débats sur la réforme des retraites.
Si certains visiteurs brandissant des banderoles demandant à retourner à la retraite à 60 ans sont restés à l’écart de l’errance du chef de l’Etat, il a défendu sa réforme qui maintient la formule de la répartition – « un trésor ». estimant qu’il n’y a « qu’une seule solution : peindre plus ».
Trois jours avant l’examen du texte par le Sénat, Emmanuel Macron a dit espérer que ce dernier « s’enrichirait ».