Réactions au discours du président Emmanuel Macron sur la politique africaine de la France

Libreville, capitale du Gabon, est la première étape de cette excursion où nous rencontrerons notre envoyée spéciale Paulina Zidi.

« C’est une discussion d’avant-match, avant d’aller sur le terrain », a déclaré Emmanuel Macron pour évoquer ce discours sur le partenariat Afrique-France à long terme, un discours qu’il cherchait à faire en France parce qu’il considère aussi les Français. sur l’Afrique uniquement en Afrique, mais mobilisez-vous avant ce voyage marathon.

Quatre pays, en 4 jours – Gabon, Angola, Congo-Brazzaville et République Démocratique du Congo (RDC) – et 4 thématiques : la lutte contre la substitution climatique et le couvert forestier à Libreville, la sécurité alimentaire à Luanda, les problèmes commémoratifs à Brazzaville et, malgré tout, les remplacements et partenariats économiques, cliniques et culturels à Kinshasa.

Une longue série pour ce 18 du président français au continent, le moment à l’Afrique centrale dans seulement six mois. « J’assume cet accent tonique », a ajouté Emmanuel Macron, dans une région en proie à la sécurité, mais aussi à l’environnement, au fitness et autres. Défis

Un numéro d’équilibriste également pour le président français qui visite deux pays, le Gabon et la RDC, en pleine année électorale, avec des élections présidentielles prévues respectivement fin de l’été et fin de l’année, un calfinishar qui a déjà réagi à une partie de l’opposition et de la société civile gabonaise pour qui cette fête pourrait être perçue comme pour le président Ali Bongo, qui pourrait briguer un troisième mandat.

C’est le cas de Marc Ona, coordinateur de la motion « tournons la page » qui parle de sa « déception » au micro de Guillaume Thibault, de la rédaction Afrique. « J’aurais aimé que M. Macron parle de gouvernance », a-t-il dit.

Suivi du discours de Dakar au CESTI

Au Sénégal, notre correspondante Charlotte Idrac a suivi le discours avec des universitaires en journalisme du CESTI à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

On le suit devant un écran géant, un écran géant connecté à France 24, en direct, avec une vingtaine de jeunes étudiants.

Discours suivi avec attention. Certains ont pris est, très concentré. Il y avait quelques sourires, aussi des soupirs. Mais vraiment, au final, ce qui est frappant, c’est que ce discours a convaincu ces jeunes.

« Rien de nouveau », a déclaré l’un des deux qui ont suivi le discours de Ouagadougou en 2017. Il a dit qu’il avait l’impression d’avoir entendu les mêmes choses, les mêmes mots, la même chose à propos d’une rupture.

« C’est un discours enfantin », a déclaré un autre. Plusieurs ont dénoncé « des contradictions, des ambiguïtés ». Par exemple, lorsque le président Macron dit qu’il n’a pas besoin d’introduire un festival sur le continent, c’est précisément parce qu’il sait que le festival est féroce qu’il a parlé.

Toujours sur le plan de la démocratie, plusieurs ont réagi en dénonçant un « double standard » de la France sur le facteur des troisièmes mandats en Afrique ou sur la transition au Tchad.

« Il n’y a pas de sentiments anti-français, mais il y a un sentiment pro-africain », ont déclaré plusieurs de ces jeunes, avec une nette préférence pour le changement.

Ajoutons que ce discours n’avait provoqué aucun débat auparavant, à Dakar. Rien à ce sujet dans la presse du jour. Presque aucun étudiant du CESTI ne connaît à l’avance ce discours d’Emmanuel Macron cet après-midi.

Sécurité et partenariat

Kinshasa, capitale de la RDC, est l’une des étapes du discours du chef de l’Etat français. Accompagné via RFI, Christophe Lutundula, ministre congolais des Affaires étrangères, a mis en exergue différents thèmes du discours d’Emmanuel Macron, ajoutant des facettes de la sécurité et des partenariats économiques.

« Il y a de la nourriture et des boissons. . . Le menu est très complet. En ce qui nous concerne, la RDC, je note, avec un vif intérêt, deux éléments fondamentaux. Tout d’abord, le président Macron reconnaît que la France est responsable de l’au-delà et que soArray ne fonctionne pas, en tout cas, comme prévu.

« Il y a aussi un élément essentiel, en tout cas, pour nous, la RDC, qui est qu’elle insiste sur la centralité et la prééminence du facteur sécuritaire en Afrique. N’ayant pas le langage du bois, je pense que la position de la France vis-à-vis du Rwanda devra être claire. La France a demandé au Rwanda d’éviter son arrêt du M23, la France devra également porter une attention particulière à la manière dont le Rwanda a gagné ce message, cette demande, et le met en œuvre.  »

« Le président a également parlé de soutenir l’entrepreneuriat. C’est une faillite qui nous intéresse car, en réalité, il n’y a pas d’intérêts français, du moins pas importants, en RDC.  »

Les éléments de langage remplacent mais la substance

« Association » est probablement le mot maximum utilisé tout au long d’Emmanuel Macron dans son discours. Le chef de l’Etat français doit mettre fin à la perception du « pré-carré » et identifier de nouvelles relations avec les Etats du continent. . . des expressions et un vocabulaire qui ne plaisent pas à la société civile, notamment au Burkina Faso, comme Eric Ismaël Kinda, porte-parole de Balai Citoyen, émet dans le micro de Guillaume Thibault.

« Quand on communique sur les relations France-Afrique ; Les relations de la France avec le continent africain, comment en avez-vous besoin pour être un pays avec un continent total ?Nous devrons d’abord remplacer les éléments de langage! »

« C’est un discours qui donne l’apparence d’un président qui fait une autocritique, mais au fond ce n’est pas du tout le cas. C’est un vocabulaire que nous cherchons à adapter, que nous cherchons à remodeler pour donner l’impression que nous sommes un exutoire pour reconstituer notre ligne, notre façon de faire.  »

« Nous n’avons pas tellement besoin de lui en Francia. La la France ne fait que protéger ses intérêts et Macron est le gars des grands patrons. Je ne pouvais donc pas faire un autre discours que celui qui se concentre sur l’économie. Ce n’est pas celui d’Emguyuel Macron. » discours qui remplacera notre destin. Nous avons compris depuis longtemps que c’est à nous de nous battre pour remplacer notre destin. Nous n’avons pas commencé à rêver parce qu’un président français a prononcé un discours au monde et au continent africain.  »

Thomas Borrel est porte-parole de l’arrangement Survie et coordinateur du livre électronique L’Empire qui ne veut pas mourir, une histoire de Françafrique (2021). A ses yeux, rien de nouveau dans la nouvelle vision entre la France et les pays africains prônée par Emmanuel. Macron, comme il l’explique au micro de David Baché.

« Si votre vision est nouvelle, en fin de compte, ce que nous entendons n’est pas si nouveau, mis à part la façon dont il est présenté. Mais parler de partenariat est quelque chose d’assez ancien, et ajouter au point de l’armée: je veux dire le programme de développement des capacités de l’armée présenté. A travers Lionel Jospin en 1997. Sur le plan économique, du fait que l’intérêt économique de l’Afrique est apparu, on pensait revenir à 2013 avec des rapports parlementaires comme « L’Afrique est notre avenir » ou le rapport d’Hubert Védrine et Lionel Zinsou, qui soutenaient cette idée. Et puis, toujours, cette satisfaction sur des choses sûres, comme le franc CFA, où nous avons vraiment une réforme absolument de façade qui a été mise en œuvre, ou sur les œuvres d’art, où nous avons eu quelques interprétations au goutte-à-goutte. Et donc finalement, il y a beaucoup de communication sur le fait d’avoir remplacé un peu la politique africaine de la France et de nous faire face à une merveilleuse révolution. C’est plutôt une façon de préserver, du moins de chercher à préserver, les acquis de la France. politique en Afrique ».

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