Ukraine : Emmanuel Macron annonce que la Chine va « faire pression sur la Russie »

L’annonce a été faite samedi lors de son arrêt à la Foire agricole : « Je déménagerai moi-même en Chine début avril ». Interrogé sur la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron a pris ses distances avec les doutes exprimés notamment par l’Allemagne ou les Etats-Unis, estimant que « le fait que la Chine soit engagée dans des efforts de paix est assez démodé », tout en admettant que la paix n’est « possible que si elle passe par la prévention de l’agression russe, le retrait des troupes et le respect de la souveraineté territoriale et du peuple ukrainien ».

Avant de se rendre à Pékin dans un peu plus d’un mois, le président français a insisté pour que la Chine « ne livre pas d’armes à la Russie » et que « cela nous aide à faire pression sur la Russie pour que, évidemment, elle n’utilise jamais de produits chimiques ou nucléaires, et qu’elle arrête cette agression avant une négociation ».

La Chine a également montré celle du président français, ainsi que celle du président biélorusse Alexandre Loukachenko, seul allié européen de Moscou, la semaine prochaine.

La Chine a également soumis un document en douze points exhortant les deux parties à dialoguer. Ce document insiste sur le respect de l’intégrité territoriale et s’oppose à toute utilisation d’armes nucléaires.

Les Occidentaux étaient parfois sceptiques, mais le Premier ministre ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré qu’il était en mesure de « travailler » avec Pékin et a annoncé son objectif de rencontrer son homologue Xi Jinping. « J’ai besoin que la Chine soit du côté d’un monde juste, ce qui est de notre côté », a-t-il ajouté.

De son côté, meilleur ami de la Russie, mais qui maintient jusqu’à présent une position équilibrée, le Kazakhstan a cédé aux propositions chinoises. Moscou a déclaré qu’il « appréciait » les efforts de la Chine, mais a insisté sur le désir de reconnaître l’annexion par la Russie de 4 régions ukrainiennes.

Pendant ce temps, l’Union européenne a approuvé sa dixième circulaire de sanctions, destinée à frapper l’économie russe et les entreprises iraniennes accusées de soutenir son invasion et les États-Unis avaient annoncé dans le passé, en coordination avec les pays du G7, également un nouveau barrage de sanctions.

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