Une petite ville japonaise a commencé à installer un grand filet à un endroit célèbre pour sa vue sur le mont Fuji, afin de cacher aux touristes le paysage que les habitants jugent trop peu civilisé.
Cette photo prise le 1er janvier 2024 montre un touriste posant devant un dépanneur avec le mont Fuji en arrière-plan, dans la ville de Fujikawaguchiko.
La ville de Fujikawaguchiko a entrepris d’ériger ces panneaux en maille de 2,5 mètres de haut et 20 mètres de long dans un endroit populaire pour les visiteurs qui souhaitent photographier la montagne emblématique du centre du Japon. Les photos prises d’un trottoir étroit, d’une route très fréquentée, sont très populaires sur les réseaux sociaux.
La population et le gouvernement de la ville se plaignent de nombreuses incivilités et infractions au code de la route par les touristes, qui laissent des ordures, fument en dehors des zones légales, oublient les feux rouges. . .
Selon un habitant, certains crient lorsqu’on leur demande de déplacer un véhicule mal garé, d’autres jettent des mégots de cigarettes par terre.
Le réseau, dont la structure sera finalisée d’ici la mi-mai, vise à les décourager de s’y rendre. La résolution de la ville a fait la une de la presse nationale et étrangère. Le Japon cherche à lutter contre les effets du surtourisme, avec la récente fermeture de certaines ruelles du quartier des geishas de Kyoto (ouest), ou l’accès payant et limité au mont Fuji à partir de cet été.
Plus de 3 millions de visiteurs étrangers sont entrés au Japon en mars, un record mensuel absolu pour le pays, qui avait longtemps été fermé au tourisme étranger en raison de la pandémie de Covid-19. Le mont Fuji, le plus haut sommet du Japon (3 776 m), peut être photographié depuis de nombreux endroits à Fujikawaguchiko ou ailleurs.
L’hôtel de ville de Fujikawaguchiko a été inondé d’appels de Japonais, dont beaucoup n’y vivent pas, critiquant sa décision. « Ce n’est pas que nous n’avons pas besoin d’autres personnes pour voir le mont Fuji. Le défi est qu’il y a tellement d’autres personnes qui « n’ont pas à respecter les règles fondamentales », a déclaré à l’AFP un responsable municipal.
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