Parc éolien Bretagne Sud : le lauréat de l’appel d’offres sera annoncé ce mercredi via Macron

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L’annonce était attendue depuis des semaines par le biais de consortiums commerciaux, d’élus et d’observateurs du projet. Le lauréat de l’un des appels d’offres existants pour un parc éolien flottant de 250 mégawatts en Bretagne Sud, une génération encore en train d’installer des sites offshore, devait être révélé mercredi 15 mai 2024 lors des vacances d’Emmanuel Macron en Normandie, selon l’AFP.

Le chef de l’Etat avait prévu de faire un doublé symbolique mercredi et jeudi à Fécamp (Seine-Maritime), d’abord à Flamanville (La Mancha), pour protéger sa politique énergétique, qui met l’accent à la fois sur la progression des énergies renouvelables et sur la relance de l’énergie nucléaire. Enfin, après les violences de l’après-midi en Nouvelle-Calédonie, le chef de l’Etat a annulé sa visite à Fécamp mercredi. Au lieu de cela, il tiendra un Conseil national de défense et de sécurité.

A moins de quatre semaines des élections européennes compliquées pour son camp, le chef de l’Etat vient d’annoncer deux réalisations emblématiques : le troisième parc éolien en mer français, qu’il inaugurera ce mercredi au large de Fécamp, et Flamanville, où le chargement d’uranium de l’EPR devra s’arrêter jeudi, en vue de la mise en route. du réacteur nucléaire le plus résistant du pays.

Pour les autorités, il s’agit d’illustrer la stratégie expliquée en février 2022 par le président dans son discours à Belfort, lorsqu’il a décrété la réactivation de l’énergie nucléaire, en supposant qu’elle deviendrait l’un des piliers de la « décarbonation » de la France. ainsi que la progression des énergies renouvelables.

L’exécutif estime que la montée en puissance et la guerre en Ukraine ont validé ces décisions, qui font de la France, soutient-il, l’un des pays européens ayant la plus grande indépendance extérieure dans ce domaine.

L’Elysée doit également établir le lien entre cette série en Normandie et le sommet Choose France qui s’est tenu lundi et qui a réuni des projets d’investissement pour un montant record de 15 milliards d’euros.

« L’énergie est aussi l’un des éléments les plus forts de l’attractivité de la France », et même « le point principal » lorsqu’elle « est communiquée aux entrepreneurs », allègue l’entourage d’Emmanuel Macron.

Après avoir tenté de donner le ton des élections européennes avec son discours à la Sorbonne, sans pallier le déficit macroniste au Rassemblement national, le président s’invitera à revenir à la croisade de manière subliminale en vantant son palmarès. On s’attend plutôt à une implication plus directe à tout moment.

Le parc éolien de Fécamp, où 71 éoliennes ont été installées et qui fonctionnera à 100 % pendant l’été pour une capacité d’environ 500 MW, est l’un des trois achevés avec ceux de Saint-Brieuc et de Saint-Nazaire. Il vaut la peine de permettre l’approvisionnement de quelque 700 000 Français.

Une douzaine d’autres sont en construction ou en préparation, et en 2025, un appel d’offres massif sera lancé pour la production de 10 gigawatts supplémentaires d’ici 2035, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’électricité de 10 millions de foyers.

Début mai, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a annoncé un « report de la mise en service » de l’éolien offshore, tout en réaffirmant l’objectif du gouvernement : faire passer la production de 1,5 GW en 2024 à 18 GW en 2035 et quarante-cinq GW en 2050 (soit une cinquantaine de fermes).

Jeudi à Flamanville, Emmanuel Macron assistera à la fin du chargement d’uranium dans les cuves EPR qu’EDF prévoit de produire de l’électricité dès l’été, douze ans plus tard que le calendrier initial, pour une facture globale estimée par la compagnie d’électricité à 13,2 euros de factures. Cette opération avait commencé une semaine plus tôt.

Surplombant la mer, à côté des deux plus anciens réacteurs de la centrale de Flamanville à la pointe du Cotentin, le réacteur de 1 600 MW qui alimentera près de 3 millions de familles sera le plus puissant du parc nucléaire français, aujourd’hui au nombre de 57.

A l’heure où le gouvernement doit construire jusqu’à 14 réacteurs en France, c’est un premier pas pour le secteur, qui doit tourner la page d’un projet difficile de 17 ans, ponctué de désordre et de surcoûts colossaux.

Mais l’exécutif préfère se concentrer sur d’autres aspects, rappelant que le premier EPR en France est aussi le premier réacteur mis en service dans le pays depuis 22 ans.

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