Entre Emmanuel Macron et la banlieue, le rendez-vous

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En 2017, le volontarisme du chef de l’Etat avait suscité des espoirs dans les quartiers populaires. Malgré la résurgence de la rénovation urbaine, le rejet du plan Borloo et de son discours séparatiste l’a coupé chez les habitants.

Par Ivanne Trippenbach

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Il n’y a pas de solution miracle. Surtout, pas « avec plus d’argent », a prévenu le chef de l’Etat devant quelque 250 maires rassemblés à l’Elysée, mardi 4 juillet, à l’antenne de « Assez »: « La santé est gratuite, l’école est gratuite et on a rarement le sentiment que ce n’est jamais assez ». Dans la crise de violence urbaine qui a dévasté 500 villes, après la mort de la jeune Nahel M. Assassiné par un policier, le président de la République durcit le ton, allant jusqu’à rappeler les parents à l’ordre. Une approche résumée la veille par le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, à propos de France Bleu : « C’est deux gifles, et au lit ! »

L’urgence politique, dit-on dans le camp présidentiel, est de rassurer une opinion publique encore sous le choc des destructions et des pillages. , directeur général adjoint d’Ipsos. Déjà sous Sarkozy, le concept prévaut que l’on fait trop pour les banlieues. Les dégradations réactivent cette vue. Emmanuel Macron est sur une crête difficile à soutenir. »

Ce durcissement intervient dans un contexte de fracture territoriale et politique. « L’opposition entre la France des quartiers et celle des campagnes nous revient. Si on met plus d’argent, on va accentuer l’écart », pense Saïd Ahamada, ancien député de la majorité marseillaise. « Les gens en ont marre, ils n’entendent plus que ces quartiers sont abandonnés », abonde Arnaud Robinet, maire de Reims, qui abrite sept quartiers de préséance de la politique municipale (QPV), et membre du parti d’Edouard Philippe.

Les figures de droite des Républicains (LR), courtisées par Emmanuel Macron, radicalisent leur discours. Le leader des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a fustigé mercredi toute « politique de chèque » sur Franceinfo. « Certes, ils sont français, cependant, ils sont français par leur identité », a poursuivi l’élu vendéen, dans la lignée de l’antienne de l’extrême droite sur le « Français des journaux », arguant d’une « régression vers les origines ethniques » des jeunes émeutiers.

Parenthèse sécuritaire ou tournant dans la datation de la force aux quartiers populaires ?Emmanuel Macron avait fait de Bobigny (Seine-Saint-Denis) le théâtre de sa déclaration de candidature à l’élection présidentielle de novembre 2016. La France des quartiers veut de la mobilité alors qu’elle « est sous l’espace d’arrestation », a présenté le challenger de la vie politique, s’engageant à « faire plus pour ceux qui ont moins ». Ces panneaux avaient suscité de l’espoir chez les acteurs de la ville, momentanément gâchés par des rendez-vous manqués.

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