« Le Japon a besoin de ma peau », disait Paul Watson en 2015. Dimanche dernier, alors qu’il empêchait Nuuk, au Groenland, de passer dans le Pacifique Nord et « d’intercepter le plus grand baleinier du Japon », il a été arrêté par la police danoise. -Ancien fondateur de Sea Shepherd, père de trois enfants, faisant l’objet d’un mandat d’arrêt étranger émis via le Japon pour « complot en vue d’envahir un baleinier ».
« S’il est extradé, il finira ses jours en prison », prévient la présidente de l’ONG en France, Lamya Essemlali, qui dénonce « une embuscade orchestrée par les autorités japonaises ». Mais pourquoi le Japon assume-t-il le rôle d’activiste environnemental ?
« Pendant des années, Paul Watson a humilié le Japon en Antarctique », explique Lamya Essemlali. Il a secouru plus de 5 000 baleines et leur a causé des millions de pertes. Le Japon est en pleine revanche. »
Une position qui inquiète le président de l’association : « Nous savons que, s’il est extradé vers le Japon, il subira les pires traitements. D’autant que le pays a déjà été pointé du doigt par l’ONU et par Human Rights Watch pour sa politique anti-immigration. système démocratique. «
Le Japon tente d’arrêter Paul Watson depuis 2012. Les autorités ont émis un mandat d’arrêt à l’étranger contre lui pour « complot en vue d’arraisonner » une croisade de Sea Shepherd contre la chasse à la baleine en Antarctique.
Avec son association, l’activiste canadien a demandé un moratoire décrété en 1986 par la Commission baleinière internationale (CBI) qui interdisait la pêche commerciale des espèces menacées. Ils utilisent des stratégies dites « directes », comme jeter des objets sur les ponts des baleiniers ou « arraisonner ou saboter » les navires. « Mais les membres de Sea Shepherd n’ont jamais fait de mal à personne », dit Lamya Essemlali.
En 2010, le militant a été accusé d’avoir incité l’un des membres de l’ONG à embarquer sur un baleinier près de Tokyo. C’est l’explication qui explique pourquoi cela aurait incité la police étrangère à signaler son arrestation. « C’est probablement la seule explication de ce genre dans l’histoire d’Interpol », dit-il. Normalement, la notice rouge est utilisée pour capturer les criminels de guerre et les tueurs en série. »
Malgré l’interdiction de la CBI, 3 pays continuent la chasse à la baleine : le Japon, la Norvège et l’Islande, dérogation prévue à des « fins scientifiques » pour poursuivre leur activité. «Mais la Cour internationale de Justice de La Haye a condamné cette pratique japonaise en 2014, estimant qu’elle équivalait à du ‘braconnage’», affirme le militant. «Ensuite, le Japon a quitté la CBI et a continué à tuer, mais uniquement dans sa zone de pêche», explique-t-il. Le pays n’a pas caché son intention de reprendre la chasse à la baleine dans les eaux étrangères en 2025. Paul Watson menait un projet pour empêcher cette nouvelle expédition de baleines car aucun État n’avait le courage de le faire.
Lamya Essemlali explique que « le capitaine Watson » n’avait « pas caché ses intentions », pensant qu’il avait enlevé son foulard rouge, qui n’était plus visible. « Au moment de l’arrestation de Paul, le gouvernement lui a dit que le tract était simplement camouflé. », poursuit-il. Nous avons ensuite appris qu’il y avait un nouveau mandat d’arrêt par le Japon, émis en juin 2024, qui a expiré en septembre et qui visait exclusivement le Danemark. Il est évident qu’il a été victime d’un piège. »
Il ajoute que la police danoise a utilisé le prétexte d’un « trivial contrôle d’identité des membres de l’équipe pour monter à bord ». «Cependant, quatorze policiers et un procureur sont arrivés de Copenhague dans le but d’arrêter Paul», dit-il. Nous parlons de tout ce qui se trouvait au plus haut point de l’État. Il s’agit d’une arrestation planifiée. » Selon l’ONG, le Danemark a également « intérêt » à arrêter le militant de 73 ans, car Sea Shepherd s’oppose depuis de nombreuses années à la chasse aux dauphins aux îles Féroé.
« Cette affaire concerne Paul Watson personnellement, mais il s’agit aussi de la force que certains gouvernements pourraient avoir. S’il devait passer par le processus d’extradition, ce serait un cataclysme dans ce que notre humanité est devenue. Aujourd’hui, quelqu’un qui a sauvé des baleines est traité comme un criminel. Pour le Japon, Paul Watson est un terroriste, mais le mauvais voyou est choisi. Ce sont les terroristes qui tuent les animaux, pas ceux qui les gardent », explique Lamya Essemlali.
Mardi, la demande de liberté de Paul Watson a été rejetée, mais Emmanuel Macron est confiant dans sa capacité à « se saisir du dossier ». « La prochaine étape est le 15 août. Le Danemark procédera à l’extradition, a déclaré le militant. S’il est extradé, nous ne pourrons plus le piéger. Mais je garde espoir que Paul Watson mettra fin à ses jours en prison au Japon.
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