Intempéries: une vingtaine de personnes évacuée dans un gymnase à Cagnes-sur-Mer

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Michel escorte son papa qui marche difficilement. Le fiston épaule le padre avec un professionnel de la protection civile. Derrière, c’est la maman qui suit. Pas difficiles. Dos courbé. Yeux tournés vers le sol.

Dans le gymnase Sauvaigo, Michel court dans tous les sens. Va chercher un matelas. Une couverture. Une tasse de thé chaude.

Cette famille vit dans le Val-de-Cagne dans ce que tout le monde appelle les Caraïbes. Là-bas, pas de palmiers, de sable fin ou de paysage paradisiaque. C’est en fait le site du camping des Caraïbes acquis par la Ville en 2007.

Le refuge pour les gens du voyage sédentarisés à Cagnes-sur-Mer. Leur petit coin de paradis est plutôt très modeste, voire insalubre.

Et ce jeudi 14 novembre, vers 19 heures, la communauté des gens du voyage qui ne voyage plus a été évacuée, en raison des fortes intempéries.

Hervé Spielmann, adjoint en charge de l’assainissement, présent ce jeudi, pour accueillir les familles, explique: « Il y a eu un petit éboulement au début du mois de novembre. La Ville a diligenté un expert qui a rendu son rapport indiquant que le terrain pouvait devenir défavorable en présence de pluie ».

Roland Constant, premier adjoint hoche la tête – aux côtés de Serge Bonnaud, adjoint aux sports – et il ajoute: « Le préfet a décidé de cette évacuation en raison du principe de précaution. Un arrêté municipal a été signé », commente-t-il, au cœur d’un ballet incessant.

Dans le gymnase, tout s’organise. Les membres du CCAS préparent le dîner, les membres de la protection civile accueillent, installent, c’est toute une cellule de crise qui s’active.

« Je m’inquiète pour nos vieux »

En début de soirée, une vingtaine de personnes étaient présentes. Sarah et Augustine papotent sur les tribunes.

L’une dit: « C’est gentil de nous faire passer la nuit ici mais, moi, je m’inquiète pour nos vieux. On a beaucoup de personnes qui sont malades… » L’autre ne quitte pas son mari des yeux. « Il est plus tout jeune…Alors bon, ça, c’est quand même des soucis ». Elle parle de cette nuit et de toutes les autres. Augustine, 73 ans, vit sur son camping depuis 23 ans.

« Nous, on demande juste des petites maisons construites sur le terrain comme ils peuvent avoir à Antibes. À Arles. Ça s’est vraiment bien. C’est tout ce qu’on demande ». Son mari, Régis, 76 ans, garde le sourire. Cette nuit sur des lits de camp, dans le gymnase, ça ne l’inquiète pas. « On est en famille, alors, ça va ».

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