Lorsque nous sommes seuls avec mon mari, c’est le bassin d’Arcachon. Nous y avons une maison où nous passons le temps à lire, à nous promener. On s’assoit près de la plage, le site est admirable, les oiseaux, si nombreux et variés. L’hiver, nous essayons d’y aller toutes les cinq ou six semaines. C’est l’endroit où je déconnecte le mieux.
Ils sont surtout plus familiaux. Nous avons six petits-enfants… Ils ont besoin de beaucoup d’activités. Je m’occupe aussi de ma mère âgée. J’aime recevoir le dimanche soir, pour des dîners pas guindés avec des amis. En général, les invités n’échappent pas à une de mes soupes, leur côté chaleureux correspond à ce que j’attends de ces dîners informels. J’adore marier les légumes et les herbes.
Je ne suis pas retournée dans mon magnifique pays depuis quarante ans. En Iran, le dimanche, on avait classe comme les autres jours, le vrai dimanche, c’était le vendredi. Le jour des sorties entre amis, le jour au rythme vraiment différent par rapport au reste de la semaine. Dans la maison de mes parents, la porte était toujours ouverte. Il arrivait qu’on dîne trois fois durant la même soirée. J’en garde aussi les mots et les leçons du grand poète persan Omar Khayyam : la vie est courte, il faut mettre l’accent sur l’essentiel.
À coup sûr, Googoosh, la star iranienne de la chanson, dans la lignée d’une Céline Dion ou d’une Mireille Mathieu. N’importe quel Iranien la connaît, son père était lui-même un saltimbanque. Exilée en Californie, elle continue de donner des concerts.
Peut-être l’opéra. C’est un art tellement complet. Je suis heureuse que Gecina ait parrainé la récente production des Indes galantes, avec une mise en scène exceptionnelle et moderne. L’irruption du Krump, la danse des quartiers de Los Angeles, sur cette musique du xviiie siècle me ravit. Je suis à la recherche de ce genre de passerelles entre les époques et les formes artistiques, et l’opéra le permet.
Au piano, je suis une catastrophe, je fais des gammes. Musicalement, je suis très éclectique dans mes goûts, de Pink Floyd à Verdi, en passant bien sûr par Mozart. Je suis une grande fan de Beethoven, notamment l’Ode à la joie, dont l’Europe a eu l’heureuse idée de faire son hymne. En ce moment, je ne me lasse pas de réécouter l’adagio de la symphonie n° 5 de Malher.
La façon la plus évidente, c’est avec l’architecture, et donc en voyage. Lire l’histoire et la société à travers l’architecture me passionne. Je me suis régalée récemment avec un documentaire sur les transformations de Paris par Napoléon : la rue de Rivoli, le canal de l’Ourcq, la place Vendôme… Cela correspondait à un projet politique. Leurs audaces architecturales en disent beaucoup sur la rivalité entre New York et Chicago. Là comme ailleurs, y compris dans la vie professionnelle, si l’on ne fait pas d’effort pour comprendre le passé, on ne peut pas se projeter dans l’avenir.
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