Emmanuel Macron. Raphael Lafargue-POOL/SIPA
Lenquête sur le projet dattaque de lultradroite contre
le président Emmanuel Macron en novembre 2018 continue. Deux nouveaux suspects ont été arrêtés, mardi, et présentés, ce vendredi, à un juge antiterroriste en vue dune mise en examen, a annoncé une source judiciaire,
confirmant une information du Parisien.
Arrêtés mardi en Moselle, les deux hommes, de 30 et 45 ans, ont été placés en garde à vue à la demande des magistrats instructeurs, selon des sources concordantes. Ils ont été déférés vendredi après-midi devant un juge dinstruction du pôle antiterroriste du tribunal de Paris en vue dune mise en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », a précisé cette source.
Des menaces vagues et inabouties
Selon une source proche du dossier, ces deux suspects sont soupçonnés davoir « pris part à des réunions au cours desquelles étaient évoqués des projets daction violente notamment contre le président de la République ».
Quatre sympathisants de lultradroite, dun groupe surnommé « Les Barjols », sont déjà mis en examen dans cette affaire depuis un an, dont deux sont en détention provisoire. Ils sont accusés davoir évoqué
un projet dattaque contre le président Macron lors de sa tournée liée aux commémorations du 11-Novembre. Selon une source proche de la défense, les menaces étaient cependant restées vagues et inabouties.
Des appels contre limmigration
Les enquêteurs sétaient décidés à intervenir après avoir eu vent du déplacement dun retraité isérois en Moselle, où Emmanuel Macron se trouvait pour son périple mémoriel sur le centenaire de la fin de la Grande Guerre. Ce dernier administrait la page identitaire des « Barjols » dans lIsère, vecteur de ses appels enflammés aux accents de sédition, notamment contre limmigration, considérée par eux comme la source principale des maux de la société française.
Une page particulièrement active à laube du mouvement des gilets jaunes. « Il semble que le président de la République était pour eux une cible potentielle, même si le projet nétait pas abouti », avait déclaré en 2018 au JDD le secrétaire dÉtat à lIntérieur et ex-n°1 de la DGSI Laurent Nunez.