Université des Comores «Les raisons» de la colère

Mercredi, c’est d’abord le jour du Tilawa (prêche, ndlr) qui a lieu avant le début des cours.

est- ce- que tout le monde voit ce que j’écris au tableau ?

Les salles sont trop petites ou alors  les étudiants  sont trop nombreux, vous savez certains viennent ici aux aurores, à 04h00 du matin pour espérer avoir une place devant,  pour des cours qui commencent généralement à 08h00,

Le professeur de droit administratif n’est jamais venu depuis la rentrée d’octobre, il est parti en voyage selon l’administration,

Il y en a quatre, deux pour les garçons et deux pour les filles, elles sont dégueulasses, souvent dépourvues d’eau,

Pour nous soulager, nous préférons descendre en ville dans une maison de notre connaissance ou alors nous retenir jusqu’à ce qu’on arrive chez nous.

la bibliothèque ne compte que quelques ouvrages, moi pour pouvoir faire des recherches, je dois me rendre dans un cybercafé en ville puisqu’en plus de la rareté des livres, elle est dépourvue d’ordinateurs.

Il faut faire vite parce que la demande est supérieure à l’offre, passé midi, il n’y a presque plus rien à manger, avec un peu de chance on peut avoir quelques galettes de farine,

nous prenons des bus ou des taxis appartenant à des particuliers.

Madame, souvent je dois choisir entre payer mon transport ou manger à la fac, et évidemment  je préfère suivre des cours, c’est un peu compliqué quand l’estomac gargouille mais je viens ici d’abord pour étudier.

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